(BFM Bourse) - Le groupe Teleperformance a fait état en 2018 de résultats toujours aussi solides. De quoi alimenter l'appétit des investisseurs pour la firme désormais classée 50e capitalisation française -devançant des groupes aussi connus qu'Atos, bioMérieux ou TechnipFMC.

Le titre Teleperformance se hisse vendredi matin à un plus haut depuis octobre 2018, grimpant de 3,31% 162,20 euros vers 09h15 dans le sillage de la publication des comptes annuels. Capitalisant à ce cours un peu plus de 9,4 milliards d'euros, le discret leader mondial de la gestion de la relatoin client pèse davantage en Bourse actuellement que des entreprises comme Atos, Alstom, Getlink et Ubisoft.

Jeudi après Bourse, Teleperformance a fait état d'une nouvelle année record en termes financiers, qui placent le groupe en bonne voie pour atteindre le cap de 6 milliards d'euros de revenus en 2022.

L'an dernier, la société française -qui réalise de loin la plus grosse part de son activité en zone anglophone et en Asie-Pacifique- a enregistré un chiffre d'affaires de 4,441 milliards d'euros, légèrement au-delà des attentes du consensus, et en progression de 6,2% en données publiées, ou 9% à données comparables, soutenue par la poursuite des bonnes performances enregistrées dans les zones ibérico-LATAM et Europe continentale & Afrique/Moyen-Orient et par le redressement de la croissance dans la zone anglophone & Asie-Pacifique tout au long de l’année. En octobre, le groupe avait indiqué que la croissance organique dépasserait vraisemblablement 8%, et non 7,5% comme visé au départ.

2018 marque en outre le huitième exercice de croissance consécutif pour Teleperformance, et le sixième consécutif en progression organique de plus de 5% (tout en améliorant chaque année sa rentabilité opérationnelle).

L'entreprise a donc enregistré une hausse de 36,4% de son résultat opérationnel à 485 millions d'euros en 2018. Le résultat opérationnel avant amortissements (Ebita), indicateur privilégié de Teleperformance, a progressé de 8,6% à 603 millions d'euros, traduisant une marge d'Ebita de 13,6% contre 13,3% en 2017, conformément à l'objectif de la direction qui était d'atteindre au moins 13,5%. Teleperformance ajoute que la marge opérationnelle de la société indienne Intelenet, acquise en 2018, s'est établie à 13,7%, là aussi conforme aux objectifs.

Le bénéfice net (part du groupe) est ressorti à 312 millions d'euros, stable compte tenu de certains charges non récurrentes liées notamment aux coûts d’acquisition de la société Intelenet. La direction propose de distribuer à peu près 36% de ce bénéfice, ce qui correspond à un dividende de 1,90 euro par titre, contre 1,85 euro l'année précédente.

Fort de la performance de l’exercice et des investissements réalisés en faveur de la croissance en 2018, Teleperformance dit aborder l’année 2019 "avec ambition", ce qui se traduit l'objectif d'une croissance organique supérieure ou égale à +7% et une nouvelle progression (de 20 points de base) la marge opérationnelle (Ebita) courante.

Le groupe confirme également viser en 2022, hors acquisitions, un chiffre d'affaires de 6 milliards d'euros et un résultat opérationnel courant de 850 millions d'euros. Teleperformance compte par ailleurs poursuivre "d’une manière sélective" des acquisitions ciblées, dans des activités de service à haute valeur ajoutée. Toute acquisitions entraînera un relèvement des objectifs à long terme, prévient d'ores et déjà la firme.