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Le français Néovacs pourrait révolutionner le traitement du diabète

Néovacs a lancé une étude préclinique dans le diabète avec l'hôpital Cochin à Paris

Néovacs a lancé une étude préclinique dans le diabète avec l'hôpital Cochin à Paris - Philippe Huguen - AFP

Spécialiste des vaccins thérapeutiques contre les maladies auto-immunes et inflammatoires, Neovacs vient de s’associer aux équipes de l’hôpital Cochin pour développer un nouveau traitement du diabète.

Le très étoffé secteur des biotechnologies de la Bourse de Paris comporte depuis longtemps des spécialistes des vaccins et du diabète. Mais aucune biotech n’avait encore envisagé de combiner les deux. La société Néovacs vient de combler "ce vide" avec la récente annonce d’un accord de coopération avec le département immunologie du diabète de l’hôpital Cochin à Paris.

Spécialiste des vaccins pour le traitement des maladies auto-immunes et inflammatoires chroniques et de certains cancers, Neovacs ne sort cependant pas de son domaine de compétence.

Maladie auto-immune

Les maladies auto-immunes sont celles dans lesquelles le système immunitaire se retourne contre l'organisme qu'il est censé protéger. En font partie la sclérose en plaques, la polyarthrite rhumatoïde, la maladie de Crohn, le lupus (programme le plus avancé de Neovacs), ainsi que… le diabète. Plus précisément le diabète de type 1, inné, dit "diabète insulino-dépendant".

Pour Néovacs, "l’approche reste la même: un vaccin thérapeutique utilisé pour neutraliser une protéine spécifique à l’origine de différentes maladies auto-immunes", explique Miguel Sieler, le directeur général de la société de biotechnologie.

Une approche innovante

Aujourd’hui, le traitement du diabète de type 1 repose sur des injections d'insuline. "Mais ce produit n’est que symptomatique alors que la qualité de vie des malades reste pesante avec l’obligation de surveiller étroitement sa glycémie", poursuit le dirigeant.

L’ambition de Neovacs est différente. Elle vise à "apporter aux diabétiques un effet curatif". "La neutralisation de l’interféron alpha "excessif" est une piste très innovante et très en amont de la maladie par rapport aux traitements existants", souligne Miguel Sieler.

Le lancement d’un tel traitement n’est toutefois pas pour tout de suite. Des études sur des souris ont débuté il y a quelques semaines dans l’optique d’obtenir des résultats d’ici l’été prochain. L’objectif sera ensuite d’entrer en phase clinique sur l’homme le plus vite possible.

Lire sur Tradingsat.com l'interview de Miguel Sieler, directeur général de Néovacs

François Berthon