(BFM Bourse) - Le titre du fabricant français des tubes en acier sans soudure replonge de près de 10% mercredi, après avoir déjà cédé plus de 50% la semaine dernière. Le sentiment de défiance des investisseurs vis-à-vis de Vallourec perdure.

Le cauchemar continue, en Bourse, pour Vallourec. Après avoir perdu plus de la moitié de sa valeur entre lundi et vendredi dernier, le titre du fournisseur de solutions tubulaires destinées aux marchés de l'énergie ainsi qu'à l'industrie cède de nouveau 11,44% à 1,656 euro vers 16h00 mercredi. Il touche ainsi un nouveau plus bas historique. Au cours des dix dernières années, l'action Vallourec a désormais perdu près de 96% de sa valeur.

Le mouvement n'est peut-être pas terminé

Selon un analyste spécialiste du secteur, c'est toujours "le phénomène de défiance vis-à-vis de Vallourec" qui règne parmi les opérateurs. Des investisseurs continuent à shorter le titre [le vendre à découvert en pariant sur une baisse supplémentaire] en prévision des résultats du quatrième trimestre et notamment de la question préoccupante du rythme de consommation de cash, précise l'analyste. Pour cette raison, il estime qu'il est "difficile", pour un opérateur, de retourner sa position maintenant sur ce titre. "Dans ce type de secteur, quand vous voulez défoncer un titre, c'est plutôt simple" indique-t-il, ajoutant que "le mouvement baissier n'est probablement pas fini sur Vallourec donc autant poursuivre sur cette lancée".

L'endettement du groupe reste largement conforme aux exigences de ses banques

Contacté par Les Échos, le groupe parapétrolier a seulement indiqué qu'il allait poursuivre la tournée auprès des investisseurs à Londres puis aux États-Unis, dans le cadre de ses résultats trimestriels. Vallourec estime par ailleurs que le groupe dispose de plus de liquidités que nécessaire avant l'amélioration à venir de son cash-flow. Le groupe met aussi en avant son ratio de dette nette sur fonds propres situé entre 70 et 75% à fin septembre, bien en-deçà du ratio de 100% négocié avec ses banques.