(BFM Bourse) - Alors que s'ouvre ce jeudi la réunion de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) à Vienne, le baril de Brent recule de plus de 4% vers 11h30, sur fond d'incertitudes après des propos du ministre saoudien de l'Énergie. À la Bourse de Paris, les titres des valeurs parapétrolières dévissent dans le sillage des cours de l'or noir.
Une petite phrase du ministre saoudien de l'Énergie, Khaled al-Faleh, aura suffi à faire dégringoler les cours du pétrole brut peu avant le début de la réunion des États membres de l'Opep et de leurs partenaires, notamment la Russie, jeudi à Vienne. Celui-ci a en effet affirmé que, sur la question pétrolière, "Washington n'est pas en position de dicter sa conduite à l'Opep", ajoutant qu'il n'avait "besoin de la permission de personne pour diminuer la production". Peu avant, il avait déjà affirmé que l"Opep voulait s'accorder sur une "baisse suffisante" de ses extractions pétrolières pour équilibrer le marché, tout en expliquant que la baisse en question "devrait être distribuée de façon égale entre les pays". Il y a fort à parier que les États-Unis, et Donald Trump en tête, ne partagent pas cette position et que les débats risquent d'être houleux à Vienne cet après-midi.
Les barils de Brent et WTI dévissent
Alors que l'incertitude domine quant à ce qui va ressortir de cette réunion, les cours du baril de Brent européen de mer du Nord pour livraison en janvier reculait de 4,38% à 58,91 dollars vers 12h, repassant ainsi sous les 60 dollars, seuil au-dessus duquel il évoluait au cours des trois dernières séances (grâce à un bond de 5,57% lundi). Dans le même temps, le baril de pétrole brut léger américain (WTI), pour la même échéance de livraison, cédait lui 4,33% à 50,64 dollars.