Le risque terroriste est-il un risque économique?

La Bourse de Paris n’a pas vraiment été ébranlée par le double attentat de Bruxelles. Et certains se posent sans doute cette question : pourquoi les marchés ne bougent plus alors qu’en 2001 le WTC de New-York avait provoqué un mini-krach? 4 raisons peuvent expliquer cette résistance des marchés boursiers aux actes de terrorisme.

1/ Il y a malheureusement un phénomène d’accoutumance. Les marchés deviennent résilients.

2/ L’expérience prouve que les impacts économiques des attentats restent limités à quelques secteurs mais aussi limités dans le temps.

3/ Les marchés sont désormais bien plus dépendants des banques centrales que de la géopolitique. Les banques centrales ont fabriqué un monde sans gravité qui pervertissent l’appréciation du risque par les investisseurs.

4/ Après Paris en janvier et novembre 2015, et donc Bruxelles hier, on assiste à un phénomène de réplique du risque terroriste. La prochaine secousse interviendra sans doute le jour où les attentats changeront vraiment d’échelle. Reste une certitude. La lutte contre le terrorisme va dans l’immédiat coûter très cher. Les États vont y mettre des moyens très importants avec un accroissement des dépenses publiques.