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Les actionnaires français particulièrement gâtés en ce début 2016

Les entreprises françaises ont été particulièrement généreuses

Les entreprises françaises ont été particulièrement généreuses - Michal Cizek - AFP

Au premier semestre 9 entreprises tricolores sur 10 ont choisi de maintenir ou augmenter leur dividende, selon une étude du gérant d'actifs Henderson Global Index. La générosité des groupes tricolores entraîne dans son sillage l'ensemble de l'Europe.

Les actionnaires un peu mieux rémunérés au deuxième trimestre 2016. L'ensemble des dividendes qui leur ont été versés dans le monde ont progressé de 2,3% par rapport à la même période de l'an passé, à 421,6 milliards de dollars, selon une étude du gérant d'actifs Henderson Global Investors.

Le cabinet souligne la bonne performance de l'Europe (+4,1%) et indique que la place prépondérante du Vieux Continent s'explique par le caractère saisonnier du versement des dividendes dans la région, "le plus prononcé au monde", selon le communiqué. 

Forte contribution des entreprises françaises 

Plus de 80% des dividendes de l'année ont déjà été payés en Europe et l'ensemble des secteurs et des pays de la région sont concernés, "ce qui est encourageant pour les investisseurs", poursuit le communiqué.

"Les sociétés françaises, en particulier, ont fortement contribué à la progression de la région", affirme Alex Crooke, directeur de la gestion actions internationales à fort rendement chez Henderson Global Investors, cité dans le communiqué. Ainsi, quasiment neuf sociétés françaises sur dix ont augmenté ou maintenu leurs dividendes, notamment dans le secteur bancaire ou du luxe, selon Henderson.

Au final, les dividendes français ont augmenté de 11,2% au cours du deuxième trimestre, soit la troisième hausse la plus rapide au monde, souligne le gérant d'actifs.

En revanche, les actionnaires peuvent faire grise mine aux États-Unis. La contribution américaine au montant total a ralenti, affichant la plus faible augmentation depuis 2013, ce qui s'explique en particulier par "la solidité du dollar", précise le communiqué.

Cette moindre performance n'est cependant "pas une source d'inquiétude" selon Alex Crooke. "Enclenché à la fin de l'année dernière", ce ralentissement doit plutôt être interprété "comme une normalisation (...), après plusieurs trimestres de croissance à deux chiffres", estime-t-il.

Un deuxième semestre moins bon

Le deuxième semestre laissant place aux régions où les dividendes progressent moins rapidement comme les pays émergents, l'Australie ou encore le Royaume-Uni, le gérant d'actifs s'attend à des versements moins importants qu'aux deux derniers trimestres.

La chute de la livre qui a suivi le vote en faveur d'une sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne pèsera sur la contribution du pays, même si l'impact devrait rester limité étant donné que nombre d'entreprises britanniques majeures payent leurs dividendes en dollars, explique Henderson.

Sur fond de moindre croissance économique mondiale au deuxième trimestre, Henderson révise par ailleurs à la baisse ses prévisions annuelles, à 1.160 milliards de dollars désormais contre 1.180 milliards auparavant, soit tout de même une augmentation de 1,1% par rapport à 2015.

Pour son étude, Henderson analyse chaque année les dividendes versés par les 1.200 plus importantes sociétés en termes de capitalisation boursière, au 31 décembre de l'année écoulée.

J.M. avec AFP