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Les bénéfices de Michelin s'envolent, les dividendes aussi

Le groupe Michelin a vu son bénéfice grimper de plus de 40%

Le groupe Michelin a vu son bénéfice grimper de plus de 40% - AFP

Michelin a vu son bénéfice net décoller de 43% en 2016 malgré une activité en baisse de 1,4%. En 2017, les matières premières devraient peser sur les résultats.

Michelin s'en est plutôt bien sorti en 2016. Malgré des ventes nettes (l'équivalent du chiffre d'affaires) en baisse de 1,4% à 20,9 milliards d'euros, liées à un "effet prix-mix négatif" et à un effet de changes négatif, pesant pour 1,7 point dans la croissance de l'activité, le groupe au Bibendum a une nouvelle fois amélioré sa rentabilité opérationnelle. Sa marge sur activités courantes est ainsi ressortie à 12,9%, contre 12,2% en 2015 tandis que son bénéfice net a, quant à lui, grimpé de 43,3% en 2016 à 1,66 milliard d'euros. Des résultats record qui permettent au groupe de récompenser ses actionnaires avec un dividende de 3,25 euros, soit 40 centimes de mieux que l'exercice précédent.

"Les résultats 2016 montrent un net progrès par rapport à ceux de l'année précédente", s'est réjoui mardi le président du manufacturier, Jean-Dominique Senard, en soulignant que son groupe avait "atteint tous les objectifs qu'il s'était fixés pour l'année", notamment une "croissance supérieure à celle de nos marchés et une génération de trésorerie très significative".

Les matières premières vont impacter les résultats en 2017

Pour 2017, Michelin anticipe "un résultat opérationnel sur activités courantes supérieur ou égal à celui de 2016 hors effets de change" et un flux de trésorerie libre structurel supérieur à 900 millions d'euros. Michelin a toutefois prévenu que l'exercice 2017 serait marqué par une hausse des matières premières, avec un impact négatif estimé à 900 millions d'euros, et promis d'y répondre par le "pilotage agile" de ses prix.

La société fait référence ainsi à la hausse tarifaire de ses pneumatiques en Europe et en Amérique du Nord, annoncée début février. Pour justifier cette décision, le fabricant de pneus français avait alors expliqué que le "coût des matières premières, en particulier du caoutchouc naturel, du butadiène et du pétrole" avait augmenté.

S.B. avec AFP