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CARMAT

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Carmat : Les coeurs artificiels de Carmat pourraient être commercialisés dès 2019

vendredi 28 septembre 2018 à 11h37
Coeur artificiel Carmat

(BFM Bourse) - Malgré la hausse des charges due à l'ouverture d'un nouveau site et à l'extension de son étude clinique, Carmat, qui développe le projet de cœur artificiel dispose des fonds nécessaires pour aller jusqu'au marquage CE, qui permet sa commercialisation.

Carmat n'a pas chômé au premier semestre 2018. Tout d'abord, l'entreprise a bouclé la première partie de l'étude destinées à étayer la demande d'homologation de la fameuse prothèse cardiaque développée par le professeur Alain Carpentier et par l’ingénieur Claude Wartelle, avec à l'origine le soutien du magnat de la presse Jean-Luc Lagardère (mort en 2003). Les dix premiers patients sur vingt prévus au total ont été transplantés. Cette première phase a livré d'importants enseignements pour la suite du développement.

Un volume adapté à un nombre de patient plus important que prévu

La bioprothèse, dont le premier prototype remonte à l'an 2000, a rempli son rôle conformément aux exigences cliniques, et aucun échec n'a été à déplorer lors de ces dix procédures chirurgicales. De plus, les chirurgiens ont pu observer que le coeur artificiel s'adaptait au thorax de patients de plus petite taille. Initialement, l'entreprise pensait qu'il ne pourrait convenir qu'à 14% des femmes et 86% des hommes (du fait de la taille de leur cage thoracique). Or, la taille du coeur Carmat n'est en fait guère différente de celle d'un coeur malade, plus volumineux qu'un coeur sain.

Autre bonne nouvelle, une des équipes a pour la première fois transplanté un greffon humain chez un patient ayant reçu la prothèse dans un premier temps. Le coeur Carmat pourrait donc non seulement être utilisé comme thérapie définitive, mais également comme traitement en attente de greffe ("bridge-to-transplant"), "étendant considérablement la population de patients ciblée", souligne la société dans un communiqué.

Carmat a démarré la deuxième partie de l'étude dans de nouveaux centres hospitaliers européens et pense que la dernière des vingt implantations prévues sera réalisée en fin d'année.

Le nouveau site de production est opérationnel

Sur le plan industriel ensuite, la firme a obtenu la certification des autorités sanitaires à sa nouvelle usine de Bois-d'Arcy, en région parisienne, qui pourra produire jusqu'à 800 prothèses par an.

D'un point de vue comptable, n'enregistrant encore aucun chiffre d'affaires, la société a vu ses charges d'exploitation s'accroître de 37% à 20,1 millions d'euros, sous l'effet des nombreux chantiers menés au semestre écoulé. Carmat termine le semestre avec 44 millions d'euros en caisse, à comparer à 60,7 millions d'euros fin décembre 2017. Pour compenser une partie de la consommation de trésorerie, l'entreprise a tiré 4 millions d'euros sur la ligne de financement en fonds propres conclue auprès de Kepler Cheuvreux.

Selon Carmat, ses ressources financières lui permettent de poursuivre le développement industriel et clinique de la société jusqu'au marquage CE, anticipé en 2019. S'agissant d'un dispositif médical, cette homologation permet de commercialiser le produit dans la foulée - sans préjuger toutefois de problématiques de remboursement.

Les Etats-Unis en ligne de mire

 "Aujourd'hui, nous nous trouvons à une étape charnière de notre projet, et nous sommes ravis de pouvoir compter sur l'expertise des équipes médicales qui nous accompagnent en France et à l'international. Notre objectif est d'avancer à un rythme dynamique et maîtrisé vers la finalisation de l'étude PIVOT (NDLR : étude finale avant une commercialisation) et nous poursuivons nos efforts pour l'étendre à d'autres centres européens de premier plan, ainsi que nos discussions avec la FDA [l'autorité sanitaire américaine] pour obtenir l'autorisation à effectuer une étude de faisabilité aux Etats-Unis avant la fin d'année", a précisé le directeur général Stéphane Piat.

En Bourse, le titre réagit pourtant peu à ces annonces vendredi, stable à 26,60 euros. A ce niveau, Carmat affiche encore 87% de recul par rapport au pic atteint en 2011. Au moins les investisseurs de la première heure ne sont-ils pas perdants : par rapport au prix d'introduction la plus-value ressort à 42%.

Guillaume Bayre - ©2024 BFM Bourse
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