(BFM Bourse) - À nouveau rattrapés par les craintes d'une surabondance de l'offre dans un contexte de ralentissement de l'économie mondiale, les cours de brut chutent encore. Vers 10h, le baril de Brent européen est même repassé sous les 55 dollars pour la première fois depuis septembre 2017.
Après avoir timidement rebondi mercredi (+0,75% pour le Brent européen et +2,42% pour le WTI texan), les cours du pétrole repartent à la baisse aujourd'hui, les opérateurs craignant toujours une surabondance de l'offre alors que se profile un ralentissement de l'économie mondiale.
Mercredi après-midi, l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA) a fait état d'un recul moins important que prévu des stocks de brut américain, et ce après des prévisions annonçant une nouvelle augmentation de la production du pétrole de schiste américain. "Les inquiétudes quant à la surabondance de l'offre restent le facteur clé qui pèsent sur les cours", estime Margaret Yang Yan, analyste chez CMC Markets à Singapour. Les experts de Mirabaud ajoutent que "la production d'or noir atteint des niveaux records en Russie et aux Etats-Unis au moment même où la demande en énergie pourrait s'essouffler", ce qui alimente l'incertitude sur le marché.
Le Brent sous les 55 dollars
Vers 10h, le baril de Brent européen de mer du Nord pour livraison en février cédait 2,95% et retombait ainsi sous le seuil symbolique des 55 dollars, à 54,88 dollars, pour la première fois depuis le début du mois de septembre 2017. De son côté, le baril de WTI texan pour la même échéance de livraison, abandonnait 2,8% également vers 10h, pour s'échanger à 45,94 dollars, à son niveau d'août 2017.
Les valeurs du secteur dévissent
Plus grosse chute du CAC 40 jeudi matin, le titre TechnipFMC abandonne 3,88% à 16,62 euros vers 11h15, ce qui porte ses pertes à plus de 10% sur cinq jours et plus de 20% sur un mois, après la nouvelle rechute des cours de l'or noir. Le géant français du secteur, Total, accuse pour sa part un recul de 1,65% à 46 euros.Sur le SRD, les parapétrolières ne sont pas à la fête non plus avec Vallourec qui recule encore de 2,9% après avoir déjà perdu 4,8% mercredi, 5,3% mardi et 4,2% lundi. Le fabricant de tubes en acier sans soudure abandonne ainsi près de 20% de sa valeur au cours des quatre dernières séances. Bourbon, spécialisé dans les services services maritimes aux compagnies pétrolières, perd de nouveau 3,4% après son rebond de la veille (+5%) lui-même consécutif à deux lourdes chutes. CGG (-3,2%), Schlumberger (-2,8%) et Rubis, un groupe qui intervient dans le stockage de produits liquides industriels (-1,8%) sont également à la peine.