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Les introductions en Bourse Japan Post passent comme une lettre à la poste

Les deux actions se sont envolées.

Les deux actions se sont envolées. - Yoshikazu Tsuno - AFP

Japon Post Holdings a fini sur un bond de plus de 25%. Sa filiale d'assurance s'est envolé de près de 56%.

Entrée en Bourse en fanfare pour Japan Post Holdings. L'action Poste japonaise, a fini mercredi sa première séance à la Bourse de Tokyo sur un bond de plus de 25%, tandis que celle de sa filiale d'assurance a bondi de près de 56%.

Le titre Japan Post Holdings, l'entité mère, qui était initialement proposé à 1.400 yens, a terminé à 1.760 yens (+25,7%), celui de Japan Post Insurance, dont le prix d'introduction était de 2.200 yens, a fini à 3.430 yens. L'action de la filiale bancaire, Japan Post Bank, offerte à 1.450 yens, a quant à elle enregistré un gain de 15,24% à la clôture, à 1.671 yens.

"Notre groupe entre aujourd'hui dans une nouvelle ère", s'est félicité le PDG, Taizo Nishimuro, lors d'une cérémonie au Tokyo Stock Exchange (TSE) pour cette entrée en Bourse applaudie. "Désormais, nous avons des actionnaires (privés) et nous leur promettons d'élever la valeur du groupe Japan Post dans son ensemble", a-t-il ajouté.

"La plus grande banque du monde"

La Poste japonaise est parfois appelée "la plus grande banque du monde" parce qu'elle gère quelque 200.000 milliards de yens de dépôts (près de 1.500 milliards d'euros), l'équivalent de 40% du produit intérieur brut du Japon. Ce trésor de guerre est essentiellement constitué de l'épargne de citoyens placés dans des obligations d'Etat. Bien que propriété intégrale du gouvernement jusqu'à ce jour, la maison mère Japan Post Holdings et les deux sociétés financières sont depuis 2007 gérées comme des sociétés privées, en vertu d'une loi de privatisation votée, non sans opposition, en 2005.

Le Premier ministre d'alors, Junichiro Koizumi, avait fait de la sortie du mammouth du secteur public l'alpha et l'oméga de son passage à la tête du pays entre 2001 et 2006. "L'entrée en Bourse n'est pas un but en soi, ce qui importe, c'est d'inculquer une culture de gestion privée. Nous sommes aujourd'hui à l'entrée de ce processus", a déclaré mercredi à l'AFP Heizo Takenaka, ministre chargé de la privatisation à l'époque du Premier ministre Koizumi.

D. L. avec AFP