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A Wall Street comme à Tokyo, les marchés dévissent face aux inquiétudes sur le coronavirus

La Bourse de Paris prend du recul avant le début des publications annuelles

La Bourse de Paris prend du recul avant le début des publications annuelles - Euronext

Inquiets de la propagation de l'épidémie de coronavirus, les indices boursiers mondiaux ont vacillé lundi, les titres des sociétés exposées à la Chine étant particulièrement touchés.

"Les marchés boursiers mondiaux sont sous pression en ce début de semaine alors que les craintes grandissent quant à la propagation de l'épidémie de coronavirus en Chine", résume Neil Wilson, analyste chez Markets.com.

La Bourse de New York (qui clôture à 22h30 heure française) a nettement reculé lundi soir, dans le sillage des autres places mondiales. L'un de ses indices vedettes, le Dow Jones Industrial Average, a cédé 1,57% à 28.535,80 points. Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a baissé de 1,89%, soit son plus fort recul depuis août, et le S&P 500, qui représente les 500 plus grandes entreprises de Wall Street, a cédé 1,57%.

Ce mardi matin, l'indice Nikkei japonais (qui clôture à 7h heure française) a dans la foulée lâché 483,67 points (-2,03%) à 23.343,51 points. Les Bourses de Chine continentale et de Hong Kong étaient fermées lundi et mardi en raison des congés du Nouvel An chinois.

Et en Europe, l'ensemble des marchés avaient décroché la veille: la Bourse de Paris a lâché lundi 2,68% à 5.863,02 points, dans un volume d'échange nourri de 5 milliards d'euros. Celle de Francfort a perdu 2,74% à 13.204,77 points et celle de Londres 2,29% à 7.412,05 points. Ce mardi matin, la tendance est à une légère reprise: +0,23% pour le CAC 40 vers 10h, +0,20% pour le Dax et +0,15% pour le Footsie. 

Le luxe particulièrement affecté

Les titres des groupes de luxe, très implantés auprès de la clientèle chinoise, ont été particulièrement affectés au cours des derniers jours. Tout comme les secteurs des spiritueux ou de l'hôtellerie, très exposés à la Chine. "Les craintes entourant la crise sanitaire agissent désormais comme un prétexte pour prendre des bénéfices" alors que la valorisation des actions est à un niveau élevé, souligne Franklin Pichard, directeur général de Kiplink Finance.

Au moins 80 personnes sont mortes en Chine après avoir été infectées par ce nouveau coronavirus, selon un dernier bilan des autorités locales qui multiplient les mesures drastiques pour freiner la contagion tant à l'intérieur qu'en dehors du pays.

Dans ce contexte, le yen et dans une moindre mesure le franc suisse progressaient face aux autres principales devises, les deux monnaies étant traditionnellement considérées comme des valeurs refuge en période d'incertitude.

Les prix du pétrole ont eux été aussi affectés par le virus chinois et son impact sur la demande d'or noir en Chine et dans le monde. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars a fini à 59,32 dollars à Londres lundi, en baisse de 2,2% par rapport à la clôture de vendredi. A New York, le baril américain de WTI pour la même échéance, a perdu 1,9% à 53,14 dollars.

Les indices européens lundi en un coup d'oeil

-Paris - CAC 40: -2,68% à 5.863,02 points

-Francfort - Dax: -2,74% à 13.204,77 points

-Londres - FTSE 100: -2,29% à 7.412,05 points 

-Milan - FTSE MIB: -2,31% à 23.416,13 points 

-Madrid - IBEX 35: -2,05% à 9.366,30 points

-Lisbonne - PSI 20: -2,04% à 5.178,89 points

-Bourse suisse - SMI: -1,60% à 10.675,96 points 

-Amsterdam - AEX: -2,53% à 598,69 points

-Bruxelles - BEL 20: -2,48% à 3.903,50 points

OC avec AFP