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Les petits porteurs s'intéressent de plus en plus aux PME et aux start-up 

Les petits porteurs s'intéressent de plus en plus aux PME cotées et aux start-up

Les petits porteurs s'intéressent de plus en plus aux PME cotées et aux start-up - AFP

Les jeunes entreprises en quête d'investisseurs tentent de profiter du relatif "désamour" des Français avec la Bourse de Paris. Objectif: séduire le plus possible d'actionnaires individuels pour ne plus dépendre uniquement des professionnels de la finance.

Alors que le CAC 40 connait une réelle désaffection de la part des actionnaires individuels, ces derniers se tournent de plus en plus vers les "small & mid caps", ces petites et moyennes entreprises cotées à la Bourse de Paris. Pour preuve, ces sociétés seront très bien représentées au prochain salon Actionnaria, qui se tiendra les 18 et 19 novembre prochain, avec près de 40 acteurs. Si ces sociétés intéressent de plus en plus les investisseurs individuels (en plus des professionnels de la finance), c’est qu’elles offrent des perspectives de croissance, de développement et donc de progression du cours de Bourse, bien supérieurs aux champions français de la cote parisienne. Ainsi, sur les cinq dernières années, l’indice, qui représente ces valeurs le CAC Mid & Small, a gagné près de 90% tandis que sur la même période le CAC 40 n’a progressé "que" de 45%.

Les biotechs tentent de séduire les investisseurs

Parmi ces valeurs, un secteur se détache des autres et tente de séduire les petits porteurs: les medtechs et biotechs. "Bien que la taille de ce secteur reste modeste (8 milliards d’euros) par rapport à l’immense marché pharmaceutique, ces entreprises sont en passe de devenir les leaders de l’innovation médicale en France. La représentativité croissante de ce secteur au salon Actionaria (Une grosse vingtaine cette année, NDLR) est un signe qu’il se porte bien et qu’il continue de séduire les actionnaires individuels", explique Blandine Fischer, commissaire général du salon Actionaria.

L'intérêt qu'elles portent aux actionnaires individuels s’explique également par leur "jeunesse" sur la Bourse de Paris (13 biotechs et 3 medtechs se sont introduites sur les marchés depuis 2015). Elles sont donc dans une phase d’exposition tandis que les particuliers essayent, quant à eux, d’investir dans une pépite.

L’émergence de l’investissement dans les start-up

Une autre tendance se dégage chez les petits porteurs français: l’investissement dans les start-up. "Dans la logique d’un investisseur individuel, investir en entreprise, ça peut-être désormais investir dans une société non cotée", souligne Blandine Fischer. Preuve de leur importance et de leur attrait, ces sociétés, qui seront une vingtaine lors du salon, ont reçu l'année dernière entre "5.000 et 200.000 euros" de promesses de dons. Des sommes importantes qui démontrent que "la start-up d’aujourd’hui pourra devenir la société cotée de demain", indique également Blandine Fischer. Si les exemples de réussite de start-up en Bourse restent assez rares en France (Showroomprivé, Critéo). Aux Etats-Unis, ils sont légion et, pour quelques-uns, ont fini par devenir ces géants de la côte ouest que tout le monde connaît : Facebook, Google ou encore Amazon.