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CAC 40

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Cac 40 : Les profits des entreprises du CAC 40 ont diminué de 8,5% en 2018

mercredi 20 mars 2019 à 16h45
Les bénéfices des 40 entreprises du 40 ont reflué en 2018

(BFM Bourse) - Les quarante entreprises constituant l'indice phare de la Bourse de Paris ont enregistré un peu plus de 88 milliards d'euros de bénéfices cumulés lors de l'exercice écoulé, un chiffre en baisse par rapport à 2017 (96,54 milliards d'euros).

Avec la publication ce mercredi des résultats du groupe de luxe Hermès, le montant des bénéfices cumulés de l'ensemble des grandes entreprises du CAC 40 atteint précisément 88,37 milliards d'euros, en recul de 8,46% par rapport à celui dégagé l'année précédente, qui s'était élevé à 96,54 milliards d'euros.

"Ce n'est pas vraiment une surprise, les entreprises du CAC 40 sont très tournées à l'international, notamment sur des marchés qui, l'année dernière, ont connu des difficultés comme le marché asiatique", notamment la Chine, a résumé auprès de l'AFP Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque. Mais "ça n'est pas inquiétant, il faut mettre cela en perspective: cette baisse fait suite à d'excellentes années en termes de bénéfices", a-t-il complété.

Leur chiffre d'affaires cumulé, en revanche, a progressé de 4,14% à 1.345 milliards d'euros (1.292 milliards en 2017).

Total en tête

Le supermajor pétrolier arrive en tête du classement des plus gros profits, avec 9,7 milliards d'euros, devant BNP Paribas (7,5 milliards), LVMH (6,4 milliards), Crédit Agricole et ArcelorMittal (4,4 milliards tous les deux).

Par secteur, et comme l'année passée, le marché des banques et des assurances est resté l'un des plus gros contributeurs aux bénéfices de l'indice vedette de la Bourse de Paris, malgré la chute de plus de 65% du bénéfice de l'assureur Axa (à 2,1 milliards d'euros) et la légère baisse de BNP Paribas (-3%). En ajoutant Crédit Agricole et Société Générale, les bénéfices cumulés du secteur financier sont ramenés à 17,9 milliards d'euros, contre 20,4 milliards en 2018. Toujours selon Christopher Dembik, le secteur a notamment souffert des difficultés de régulation mais aussi du bas niveau des taux d'intérêt.

Dans le domaine de l'énergie, Air Liquide, Engie, Schneider Electric, Total, Veolia et TechnipFMC ont pour leur part totalisé près de 14 milliards d'euros de bénéfices. Un chiffre quasi stable par rapport à l'année passée, malgré la lourde perte enregistrée par TechnipFMC (environ 1,6 milliard d'euros).

L'année 2018 a profité au secteur du luxe dont les groupes présentent une tendance unanime à la hausse, grâce notamment aux performances de LVMH (6,4 milliards) et Kering qui a vu son bénéfice net s'envoler de 108,01% (à 3,7 milliards). Celui de Hermès a aussi crû, de 15% à 1,4 milliard d'euros. Au total, le luxe a vu ses bénéfices passer de 11,7 milliards à 15,4 milliards d'euros.

Le secteur du BTP a lui aussi vu ses bénéfices progresser par rapport à l'année passée (de 3,8 milliards à 4,3 milliards).

Relais de croissance asiatiques

À l'inverse, l'automobile n'a pas réussi à faire mieux que l'année passée, le secteur ayant été ralenti par la chute du bénéfice de Renault (-35,4%) et de Valeo (-38,4%). Avec PSA et Michelin, le secteur a engrangé 8,3 milliards d'euros de bénéfices contre 9,6 milliards d'euros en 2017. La filière automobile a été pénalisée en raison du "ralentissement automobile aux Etats-Unis et à la contraction en Chine", a justifié Christopher Dembik.

Même tendance dans l'aéronautique, où les bénéfices ont été divisés par près de deux (4,4 milliards d'euros contre 7,7 milliards) ou encore dans l'agroalimentaire. Dans cette filière, les bénéfices cumulés de Danone et Pernod Ricard sont passés de 4,1 milliards d'euros à 3,8 milliards.

Avec TechnipFMC déjà cité, Carrefour est l'un des deux seuls groupes du CAC 40 à avoir présenté des pertes en 2018, tandis que plusieurs poids lourds de la cote parisienne ont vu leurs bénéfices fondre, à l'image de Vivendi (-89,7%), Safran (-73,2%) ou encore Sanofi (-48,9%).

Pour l'année 2019, si le premier semestre s'annonce "compliqué", selon Christopher Dembik, "la conjoncture devrait s'améliorer à partir du second semestre et permettre aux valeurs françaises qui sont très tournées vers l'extérieur d'avoir des relais de croissance qui s'accentuent de nouveau", notamment l'Asie et les pays émergents.

(avec AFP)

Quentin Soubranne - ©2024 BFM Bourse
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