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Les raisons qui propulsent le Nasdaq à de nouveaux records historiques

Le Nasdaq poursuit son envolée.

Le Nasdaq poursuit son envolée. - Bryan R. Smith AFP

Au plus haut historique, le Nasdaq bénéficie de la bonne santé des Gafa.

Après son record à 7.606,46 points inscrit la veille, le Nasdaq Composite se maintenait mardi sur ses nouveaux plus hauts historiques. Vers 18h45 heure de Paris, l'indice à forte composante en valeurs du secteur technologique était stable à 7.613 points (+0,09%).

La bonne santé de Microsoft, et surtout d'Apple ont bien sûr tiré l'indice. La capitalisation boursière du géant à la pomme atteignait en effet mardi de nouveaux records astronomiques à près de 950 milliards de dollars.

Pour autant, la progression continue du Nasdaq peut interroger dans un environnement qui n'est pas euphorique. "Il y a quelques semaines, on craignait que ce soit la tech américaine justement qui entraîne les marchés à la baisse après le scandale Facebook notamment", rappelle ainsi Marc Fiorentino.

Des résultats excellents

Pour expliquer cet engouement pour le Nasdaq, le spécialiste des marchés financiers souligne sur BFM Business que "les résultats de géants de la tech se suivent et se ressemblent : ils sont excellents, les perspectives sont bonnes".

En particulier, "les groupes ont bénéficié massivement des largesses de Trump en matière d'impôt et disposent également des trésors de guerre pléthoriques qu'ils peuvent maintenant rapatrier facilement, partiellement ou totalement". 

Autre argument avancé, les investisseurs ont visiblement le sentiment que ces valeurs technologiques ne sont finalement pas aussi sensibles aux problèmes géopolitiques.

"Surtout, elles ne sont pas sensibles à une possible remontée des taux d'intérêt compte tenu du fait que ces entreprises sont largement excédentaires en trésorerie", souligne Marc Fiorentino.

Pas de bulle

Quant à savoir si une bulle s’est formée, la situation n’est absolument pas celle des années 2000, une époque où selon lui les entreprises étaient parfois valorisées en multiples... de leurs pertes.

"Si on les ramène aux fondamentaux des entreprises, ces valorisations sont chères mais pas déraisonnables", fait-il remarquer.

Mais là n’est pas forcément la question, dans la mesure où "les gérants de portefeuille internationaux n’ont pas le choix, ils doivent en avoir en portefeuilles s’ils veulent reproduire fidèlement les indices de ces actions de la tech américaine, qu’ils les trouvent chères ou pas".

En tout état de cause, "plus le Nasdaq monte, plus il s'expose à une correction violente mais ce n'est apparemment pas le sujet pour les investisseurs", conclut Marc Fiorentino.

François Berthon