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Bollore : Les (très) bons coups de Vincent Bolloré en Bourse

mardi 3 juillet 2018 à 17h33
Les bons coups en Bourse de Vincent Bolloré

(BFM Bourse) - L'homme d'affaires breton, qui a fait fortune dans l'industrie, est également un habile financier. Retour sur trois opérations qui ont fait de Vincent Bolloré le "petit prince de la finance".

En l'espace d'un peu moins de 40 ans, Vincent Bolloré a réussi à transformer la papeterie familiale en un conglomérat très diversifié, mêlant à la fois des médias et des groupes industriels. Véritable capitaine d'industrie, le milliardaire breton de 66 ans a pourtant réalisé ses plus beaux coups sur les marchés financiers.

Dernier exemple en date avec la sortie du capital de Vivendi dans Fnac Darty, qui a rapporté 108 millions d’euros. Une jolie somme quand on sait que l’investissement de départ n’était que de 159 millions d’euros. En réalisant une nouvelle plus-value de 68%, l’homme d’affaires breton a encore démontré sa capacité à réaliser de bons coups en Bourse. L’occasion de faire un point sur ces opérations boursières qui ont fait de Vincent Bolloré le "petit prince de la finance".

Ubisoft, sa plus belle opération

Rentré avec fracas en 2015 dans l'éditeur de jeux fondé par la famille Guillemot, Vivendi a acquis au fil du temps 27,27% d'Ubisoft, devenant le premier actionnaire du groupe. Le groupe de médias a toujours bien pris soin de rester en-dessous des 30%, seuil à partir duquel il était obligé de lancer une OPA. Une stratégie que Vivendi emploie actuellement chez Telecom Italia. En décidant en mars 2018 de vendre ses 30 millions d'actions Ubisoft pour environ 2 milliards d'euros, le géant des médias a décidé d'arrêter sa bataille boursière pour prendre le contrôle du groupe qui aura duré plus de deux ans. Au passage, il encaisse une plus-value de 1,2 milliard d’euros.

Bouygues, la grande trahison

Contrairement à Ubisoft, l’entrée de Vincent Bolloré dans le groupe Bouygues fin 1997 a été bien accueillie par les deux frères Bouygues (Martin et Olivier). Tellement bien qu’un pacte d’actionnaires est conclu dans la foulée afin de mettre à l’abri l’entreprise familiale contre toute tentative d’OPA. Désormais, le nouveau concert d’actionnaires détient plus de 20% du capital et plus de 30% des droits de vote et Vincent Bolloré obtient deux sièges au conseil d’administration. Si l’histoire pouvait sembler belle au début, les relations se sont pourtant rapidement détériorées.

Insatisfait de la politique menée par l’entreprise, le milliardaire français va refuser d’approuver les comptes 1997. Entré dans un conflit ouvert avec son ancien compagnon d’école, il décidera finalement de sortir du capital fin 1998 en cédant ses actions à 1160 francs à Artémis, la holding de la famille Pinault, pour environ 3,8 milliards de francs, réalisant au passage une plus-value de plus de 1,5 milliard de francs (soit l'équivalent de près de 296 millions d’euros actuels, une fois pris en compte l'inflation). Si les deux frères Bouygues n’ont jamais digéré cet épisode, le mariage entre Yannick Bolloré, le fils de Vincent, et Chloé Bouygues, la nièce de Martin, a tout de même permis d’atténuer leur rancœur personnelle.

Vallourec, le coup de maître

Ce n’est pas forcément l’opération la plus connue de Vincent Bolloré. Et pourtant cela reste clairement son plus beau coup en Bourse. En investissant en 2002 dans le fabricant de tubes sans soudures Vallourec, le magnat breton a réussi à engranger une plus-value de 1,7 milliard d’euros trois ans plus tard pour un investissement initial de seulement 160 millions d’euros. "Le titre Vallourec a été, à un certain moment, multiplié par dix-huit, depuis notre prise de participation. J’ai cru hier à la montée en puissance de Vallourec et nous avons fini par cristalliser notre plus-value", racontait Bolloré sur cet investissement dans des propos rapportés dans une note d'Oddo.

De nombreux succès et quelques ratés

Si l'homme d'affaires a réalisé d’autres grands coups sur les marchés financiers (plus-values de 1 milliard d'euros sur la Banque Rivaud, de 450 millions d'euros sur Aegis ou encore de 300 millions grâce à la vente de Rue Impériale de Lyon), il a également connu quelques échecs. Sa plus-value latente dans Vivendi est aujourd'hui nulle tandis que son entrée au capital de Telecom Italia, très décriée de l'autre côté des Alpes, n'a pas encore porté ses fruits. Le cours moyen d'achat des actions de Telecom Italia par Vivendi est de 1,0709 euro par action, selon le dernier rapport financier du groupe. Or, le titre de l'opérateur italien est tombé à 0,65 euro, soit une chute de près de 40% en Bourse. Avec un coût d'achat des actions de l'opérateur se montant à 3,899 milliards d'euros (toujours selon les comptes 2017), la moins-value latente pour Vivendi est aujourd'hui de près de 1,5 milliard d'euros.

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