(BFM Bourse) - Le groupe de luxe se dit "optimiste pour l'avenir" après la publication, mercredi, de ventes en hausse de près de 9,4% sur le troisième trimestre, portées par les divisions "Maroquinerie et Sellerie" ainsi que "Vêtements et accessoires".
Hermès poursuit sur la lancée de ses derniers résultats avec une nouvelle publication solide pour le compte du troisième trimestre 2018, même si la croissance organique (à taux de change constants) ralentit légèrement par rapport aux premier et deuxième trimestres, à 9,6% contre respectivement 10,8 et 11,6%.
Chiffre d'affaires supérieur au consensus
Le groupe fondé par Thierry Hermès a dévoilé ce mercredi matin un chiffre d'affaires au 3e trimestre de 1,46 milliard d'euros (+9,4% en données publiées sur un an), légèrement au-dessus du consensus établi par les analystes de Factset à 1,44 milliard. Le président Axel Dumas évoque, dans le communiqué, une "croissance très solide sur les neuf premiers mois de l'année, dans toutes les régions (du monde)". Sur les trois premiers trimestres de 2018, Hermès voit ainsi son chiffre d'affaires s'établir à 4,31 milliards d'euros, soit une croissance organique de 10,7% et une progression de 6,6% en données publiées. Le groupe évalue d'ailleurs "l'impact négatif" de l'évolution des changes à 170 millions d'euros, à fin septembre.
Une croissance chinoise toujours robuste
"Nous ne constatons pas de changement de rythme en Chine à ce stade", a indiqué Axel Dumas lors d'une conférence téléphonique post-publication des résultats, en allusion aux craintes d'un ralentissement des ventes en Chine. Le président du groupe de luxe se veut rassurant pour les investisseurs, alors que les tensions commerciales sino-américaines ont fait vaciller en Bourse les valeurs du secteur au cours des dernières semaines.Hors Japon, le chiffre d'affaires d'Hermès poursuit "sa forte progression (+14%) en Chine continentale et dans l’ensemble de la zone". L'Amérique (+13%), l'Europe hors France (+7% et la France (+7%) affichent également de solides performances, "malgré des bases de comparaison élevées au 3e trimestre l’année dernière", notamment grâce aux "belles progressions au Royaume-Uni, en Italie ainsi que dans les magasins parisiens", précise le communiqué.
15% de croissance pour les "vêtements et accessoires"
À fin septembre, "tous les métiers sont en croissance" se réjouit le groupe. Les deux principales divisions, "Maroquinerie et sellerie" -qui représente 50% du CA d'Hermès- et "Vêtements et accessoires" -près d'un milliard de chiffre d'affaires-, affichent des croissances respectives de 9,2% et 14,9%, à taux de changes constants au cours des 9 premiers de l'année. Plus dynamique encore, la division "Autres métiers d'Hermès" (bijouterie, art de vivre et arts de la table) affiche une hausse de 23,3% de ses revenus, "portés en particulier par la bijouterie or" indique le groupe.
Optimisme pour l'avenir
"À moyen terme, malgré le renforcement des incertitudes économiques, géopolitiques et monétaires dans le monde", Hermès a "confirmé un objectif de progression ambitieux du chiffre d'affaires organique". Dans le communiqué toujours, Axel Dumas a également déclaré que le groupe de luxe était "optimiste pour l'avenir".Vers 09h45 ce mercredi matin, l'action du groupe de luxe français s’adjugeait 0,48% à 505,2 euros. Si les analystes apprécient la régularité des performances d'Hermès, ils jugent tout de même sa valorisation boursière particulièrement élevée. De fait, les multiples de valorisation d'Hermès sont -de loin- les plus élevés du secteur, à 35,9 fois les résultats estimés pour 2018, contre 19,77 pour LVMH et 16,41 pour Kering. Depuis le 31 mai dernier (une semaine avant l'arrivée d'Hermès au sein du CAC 40) et le pic à 609,45 euros, le groupe a tout de même cédé plus de 17% de sa valorisation.
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