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Renault : Les ventes s'effritent encore, le constructeur chute à un plus bas depuis juin 2012 en Bourse

mardi 18 février 2020 à 11h55
Renault poursuit sa chute en Bourse

(BFM Bourse) - L'annonce vendredi de possibles fermetures d'usines en France ou dans le monde en raison des difficultés financière, à laquelle vient s'ajouter mardi la publication du dernier mauvais indicateur concernant le marché européen, ramènent le titre Renault à un plus bas depuis juin 2012.

La chute n'en finit plus pour Renault, qui lâche encore 4,6% à 31,5 euros mardi peu avant 12h, dans un volume d'échanges nourri (plus de 0,5% du tour de table) au lendemain d'un net repli de 4,3%. Dans un marché parisien en léger recul (-0,4%), le constructeur au losange a pris la mauvaise habitude de clore le palmarès de l'indice phare. Son recul atteint désormais plus de 25% depuis le 1er janvier, et sa capitalisation boursière a chuté à moins de 9,4 milliards d'euros, soit seulement la 57e valorisation du SBF 120, ce qui pourrait potentiellement signifier une sortie à venir de l'indice phare pour le constructeur automobile tricolore.

Le nouveau repli observé au cours des deux dernières séances intervient alors que le constructeur; dont l'Etat est actionnaire à hauteur de 15%, a annoncé vendredi de possible suppressions d'usines après avoir enregistré sa première perte depuis 2009 dans un marché mondial en recul. "Nous n'avons aucun tabou et nous n'excluons rien", avait déclaré la directrice générale par intérim, Clotilde Delbos, interrogée sur la possibilité que des usines en France ou dans le monde puissent être fermées pour redresser l'entreprise.

Plus encore que ces déclarations, ce sont celles de l'État français qui ont provoqué un repli du titre Renault mardi matin, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire ayant affirmé que L'État sera "très vigilant sur la préservation de l'emploi et des sites industriels en France". "L'Etat jouera tout son rôle, comme actionnaire de référence chez Renault, pour veiller à ce que les choix qui sont faits ne soient pas faits au détriment de l'emploi ou des sites industriels", a-t-il poursuivi, en marge d'une réunion avec ses homologues de l'Union européenne à Bruxelles.

Les ventes s'effritent

À ces déclarations viennent s'ajouter mardi matin la publication du dernier indicateur concernant le marché automobile européen. Celui-ci a enregistré une chute de 7,5% en janvier, encore pénalisé par des changements de réglementation. Les constructeurs français ont particulièrement souffert, d'après des chiffres publiés mardi par l'Association des constructeurs européens d'automobiles (ACEA).

Le groupe Renault (avec Alpine, Dacia, Lada) a ainsi fait deux fois moins bien que la moyenne, avec des livraisons en recul de 16,3%, tout comme son rival français PSA (Peugeot, Citroën, DS, Opel, Vauxhall) en baisse de 12,9%. À la Bourse de Paris, le titre Peugeot recule aussi mais limite les pertes (-1,5% à 11h30) par rapport à son concurrent.

Le nouveau directeur général de Nissan lie son avenir au redressement du groupe

Encore convalescent après l'éviction de Carlos Ghosn, le partenaire japonais de Renault (détenu à 43% par le constructeur français) fait également face à un déclin des ventes de ses véhicules. Alors qu'il a encore abaissé la semaine dernière ses prévisions 2019-20 face à une chute plus forte que prévu de ses revenus au troisième trimestre, le nouveau directeur général Makoto Uchida a reçu une volée de critiques de la part des petits porteurs pendant l'assemblée. Il faut dire que Nissan a clairement sabré ses précédents objectifs en abaissant de 43% sa prévision de résultat opérationnel annuel.

En annonçant ses résultats jeudi dernier, le constructeur a par ailleurs renoncé à payer un dividende à la fin de son exercice annuel, et la nouvelle direction se retrouve automatiquement sous pression. Après avoir cédé 9,5% vendredi dernier à la Bourse de Tokyo, le titre du constructeur nippon accroît ses pertes en début de semaine avec deux nouveau replis de 2,1% lundi et de 1,6% mardi.

Arrivé le 1er décembre dernier, Makoto Uchida a tenté de rassurer les actionnaires lors de l'assemblée générale extraordinaire de mardi en leur assurant que "toute la direction prend la situation très au sérieux" et est à pied d'oeuvre pour redresser la barre. En vain. Face à la fronde des petits porteurs, le nouvel homme fort du constructeur nippon s'est résolu à accepter d'être limogé s'il échoue à redresser le deuxième constructeur automobile japonais. Makoto Uchida va donc devoir prouver au conseil d'administration qu'il peut accélérer la réduction des coûts et redresser les bénéfices du constructeur japonais, tout en montrant qu'il adopte la bonne stratégie pour rétablir les relations avec Renault. D'après une source qui s'est confiée à Reuters, le nouveau directeur général n'aura que quelques mois pour faire ses preuves. "Parler de sursis est plus ou moins la bonne manière de décrire la situation dans laquelle se trouve Uchida, si ce n'est pas pire", a déclaré cette source. "Dans le pire des scénarios, on pourrait lui montrer la porte."

Quentin Soubranne - ©2024 BFM Bourse
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