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L'OCDE revoit à la baisse ses perspectives économiques pour la France

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PARIS (Dow Jones)--L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a revu à la baisse ses prévisions économiques pour la France en 2013 et 2014. Après un fléchissement cette année, l'activité économique en France ne de

PARIS (Dow Jones)--L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a revu à la baisse ses prévisions économiques pour la France en 2013 et 2014. Après un fléchissement cette année, l'activité économique en France ne devrait se redresser que très progressivement l'an prochain, selon les chiffres publiés mercredi.

Le produit intérieur brut (PIB) réel, désormais attendu en repli de 0,3% en 2013, ne devrait rebondir que de 0,8% en 2014. Lors de la dernière publication de son rapport, en novembre dernier, l'organisation tablait encore sur une hausse du PIB de 0,3% cette année et de 1,3% l'an prochain.

"Les risques de dégradation par rapport aux prévisions sont importants", indique par ailleurs l'OCDE dans son rapport sur les perspectives des principales économies du monde, "surtout si les réformes structurelles sont mal expliquées ou mises en œuvre partiellement, et insuffisantes pour rétablir la confiance".

L'investissement va rester sous pression

L'impact des mesures fiscales prises pour assainir les finances publiques devrait peser sur l'investissement résidentiel des ménages, tandis que la faiblesse des marges des entreprises rend également sombres leurs perspectives d'investissement.

Les projections sur le chômage sont revues à la hausse, mais pour 2014 seulement. Le taux de chômage devrait continuer à progresser pour atteindre 10,7% cette année, puis 11,1% en en 2014, contre une prévision de 10,9% annoncée il y a six mois.

Dans ce contexte, l'OCDE laisse ses prévisions d'inflation quasiment inchangées et confirme que la hausse des prix devrait fortement ralentir pour passer de 2,2% l'an dernier à 1,1% en 2013, puis 1% en 2014, malgré la hausse anticipée de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) en compensation des crédits d'impôts aux entreprises.

Effort budgétaire et réformes structurelles

Compte tenu de ces éléments, la réduction des déficits publics devrait prendre plus de temps qu'anticipé fin 2012. La mise en œuvre des mesures annoncées par le gouvernement pour assainir ses finances ne devrait permettre à la France de ramener son déficit qu'à 4% du PIB cette année et à 3,5% l'an prochain. Les projections précédentes pointaient vers un déficit à 3,4% du PIB cette année et 2,9% l'an prochain.

L'organisation internationale considère qu'après la hausse des recettes fiscales observée jusqu'ici, la réduction des dépenses "inefficaces" devient la priorité. Elle précise une fois de plus que des économies dans le domaine de la santé sont possibles sans compromettre la qualité des soins.

Parmi les mesures préconisées, l'OCDE réitère notamment la nécessité de simplifier la structure trop fragmentée des administrations locales ou encore celle d'axer les prestations chômage davantage sur les incitations à la reprise d'un emploi. L'abaissement des cotisations sociales et le relèvement des impôts sur la propriété, les droits de succession et les taxes environnementales font aussi toujours partie des recommandations.

-Yann Morell y Alcover, Dow Jones Newswires; +33 (0)1 40 17 17 60; yann.morellyalcover@dowjones.com

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May 29, 2013 05:01 ET (09:01 GMT)

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