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L'optimisme sur la dette américaine gagne le CAC40

Les marchés tablent sur un léger relèvement du plafond de la dette.

Les marchés tablent sur un léger relèvement du plafond de la dette. - -

La Bourse de Paris a clôturé en nette hausse, ce jeudi 10 octobre, à +2,21%. Les investisseurs tablent sur un prochain accord entre démocrates et républicains pour relever le plafond de la dette des Etats-Unis.

Un vent d'optimisme a soufflé sur la Bourse de Paris. Ce jeudi 10 octobre, le CAC40 a connu une belle hausse de 2,21%, lui permettant de franchir les 4.2100 points (4.2180 points).

L'indice phare de la place parisienne a accéléré ses gains vers 14h50, heure de Paris. Les investisseurs tablent désormais sur un accord à venir entre républicains et démocrates pour relever le plafond de la dette américaine. Les parlementaires états-uniens ont jusqu'au 17 octobre pour agir. Passée cette date, l'Etat américain ne pourra plus emprunter, devant couper dans ses dépenses au risque de faire défaut sur sa dette.

Cette menace aux conséquences inconnues tant elles pourraient être grandes, faisait peser un climat de prudence sur les marchés. Mais ceux-ci pensent désormais que Barack Obama, qui rencontre ce soir les Républicains de la Chambres des représentants, va faire quelques concessions pour au moins écarter à court terme le risque.

Une hypothèse qui s'est renforcée en toute fin de séance. Les républicains ont alors annoncé qu'ils proposeraient un relèvement temporaire du plafond, à condition d'ouvrir les négociations sur les questions budgétaires.

Un accord de modeste ampleur

"L'idée est qu'Obama pourrait réussir à obtenir un petit relèvement du plafond de la dette sur une durée assez courte, de six semaines", expliquait auparavant à BFM Business Gregori Volokhine, président de Meeschaert Capital à New York. "Le marché achète cette rumeur", a-t-il ajouté.

"Du coup les marchés s'emballent un petit peu et reviennent sur des points hauts. Cela fait plaisir à voir. Compte tenu, de la future nomination de madame Yellen cela fait beaucoup de bonnes nouvelles", a souligné de son côté Aymeric Diday, gérant chez Pictet & Cie.

Janet Yellen a été officiellement nommée par Barack Obama à la tête de la Réserve Fédérale (Fed), mercredi 9 octobre. Elle était la candidate préférée des marchés car perçue comme une banquière centrale plus préoccupée par le chômage que par l'inflation. Ce qui exclurait une réduction trop brutale et rapide de la politique monétaire ultra-accommodante que mène actuellement la Fed.

Julien Marion