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L'or continue de dévisser

L'once d'or a vu sa valeur chuter pour passer sous les 1.500 dollars.

L'once d'or a vu sa valeur chuter pour passer sous les 1.500 dollars. - -

L'once d'or perd encore de la valeur mardi 16 avril pour s'inscrire à son plus bas niveau depuis mars 2011. Ce krach, difficile à expliquer, rappelle que miser sur une valeur refuge comporte des risques.

L'or plonge ! L'once poursuit sa chute ce mardi 16 avril 2013, et voit sa valeur baisser de 2,5% en début d'après-midi. La veille, le métal précieux perd plus jusqu'à 10% de sa valeur, dégringolant sous les 1.500 dollars. Une telle chute de cours ne s'est plus vue depuis trente ans.

Comment expliquer un tel krach, qui a entraîné dans son sillage la Bourse de New York, l'argent, le cuivre et le pétrole ? Parmi les nombreuses pistes de compréhension, aucune ne fédère les analystes.

Certains mentionnent la déception sur la croissance chinoise, dont le taux publié lundi est plus faible qu'attendu. Les investisseurs s'attendent peut-être à une baisse de la consommation de matières premières par le pays qui en consomme le plus.

Dix tonnes d'or chypriote quand il s'en échange 400 en trois jours

D'autres évoquent l'éventualité que Chypre génère des recettes supplémentaires en vendant son or, comme il en était question vendredi. Mais, comme le rappelle Olivier Delamarche, gérant chez Platinium Gestion, sur BFM Business, "Nicosie n'a que 10 tonnes d'or à vendre, alors qu'il s'en est échangé 400 tonnes en 72 heures".

Pierre-Alexis Dumont, gérant actions chez Groupama Asset Management, confirme que toutes sortes d'interprétations circulent dans les salles de marché. Il cite notamment des émissions obligataires italiennes, qui seraient indexés sur l'or et qui, comme l'Italie est la quatrième réserve mondiale, provoqueraient des pressions vendeuses.

Mais le gérant action chez Groupama AM admet surtout que personne ne sait très bien pourquoi le cours dévisse ainsi. C'est un marché "extrêmement spéculatif et extrêmement manipulé", qui n'a que "peu, ou pas, de valeur fondamentale". Ce qu'il faut retenir, selon lui, c'est qu'une valeur refuge, malgré son nom "n'est pas une valeur sans risque"…

N.G. et BFM Business