(BFM Bourse) - Redevenu la première capitalisation tricolore, le groupe de luxe profite de résultats encore plus vigoureux qu'attendu au titre de 2018. Balayant les craintes qui avaient plombé le cours depuis fin septembre, la demande chinoise pour les produits Louis Vuitton ne s'est en rien émoussée : au contraire la division phare du groupe a accéléré de 17% en fin d'année.

LVMH de retour au sommet. Alors que le numéro 1 mondial du luxe avait peiné en Bourse au cours du quatrième trimestre 2018 -perdant plus d'un cinquième de sa valeur et cédant ainsi à Total la couronne de première capitalisation boursière française- la publication de ses comptes 2018 est venue remettre les pendules à l'heure. Des résultats meilleurs qu'attendu, accueillis par un bond de 5,68% du titre vers 09h45 à 274,50 euros, un sommet depuis plus de deux mois.

Mardi soir, le groupe détenu à 46,8% par la famille Arnault a annoncé avoir pour la première fois atteint 10 milliards d'euros de résultat opérationnel (en progression de 21% sur un an) tandis que son bénéfice net s'est élevé à un nouveau record de 6,354 milliards d'euros, en hausse de 18%.

La croissance organique des ventes est ressortie à 11%, portant le chiffre d'affaires à 46,826 milliards d’euros, l'Asie hors Japon -soit essentiellement la Grande Chine- constituant le principal marché avec 29% des ventes totales. À titre de comparaison, les États-Unis génèrent 24% des ventes, la France 10% et le reste de l'Europe 19%.

Démentant les doutes des analystes sur sa capacité à conserver les faveurs des consommateurs chinois, la principale division "mode & maroquinerie", qui comprend notamment les accessoires siglés Louis Vuitton, a connu une accélération de ses ventes de 17% au quatrième trimestre. Une performance "exceptionnelle", a souligné Bernard Arnault. Tandis que le mois de janvier 2019 est apparu "très très bien orienté" selon le dirigeant, l'appétit inaltéré pour ses produits amènera d'ailleurs le groupe à ouvrir quatre nouveaux ateliers pour faire face à la demande...