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Le maire de Londres juge "débile" l'encadrement des bonus des banquiers

Boris Johnson estime que les mécanismes instaurés par Bruxelles "ne fonctionnent pas"

Boris Johnson estime que les mécanismes instaurés par Bruxelles "ne fonctionnent pas" - -

Boris Johnson, le maire de Londres, a confié au Financial Times, ce dimanche 3 mars, tout le mal qu’il pense du texte européen visant à plafonner les bonus des banquiers. Il y voit une attaque directe à l’égard de la City.

Boris Johnson, le célèbre maire de Londres, n’a jamais été avare de provocations. Ce chantre de la droite britannique avait déjà accusé François Hollande d’être "un tyran" en indiquant aux éventuels futurs exilés fiscaux français qu’ils étaient les "bienvenus à Londres".

Cette fois "le Tory" (conservateur) s’en prend à une initiative européenne. Ce dimanche 3 mars, il a ainsi déclaré au Financial Times que l’accord de principe, trouvé jeudi 28 février à Bruxelles, pour plafonner le bonus des banquiers, était "un débile morceau de politique économique".

"Vous ne pouvez fixer les prix et les salaires de la façon dont Bruxelles compte le faire.Cela ne marche pas ainsi".

Il craint que la mesure ne frappe de plein fouet les services financiers européens et n’amènent les banquiers à se rediriger vers d‘autres centres financiers tels que Zurich, Singapour et New York.

"Nos amis nous regardent avec envie"

"Chronologiquement et historiquement, nos amis, ont longtemps regardé Londres avec envie ainsi qu’avec un certain désir de nous mettre à terre. Ils utilisent la menace des directives européennes pour y arriver", a-t-il poursuivi.

Il a toutefois ajouté que "Même à Paris, même à Berlin, ils comprennent que ce que dont l’Europe a besoin, c’est un centre financier mondial qui puisse rivaliser avec New York, lever du capital et concourir avec les meilleurs au monde".

L’accord de principe trouvé jeudi par le Parlement et la présidence irlandaise de l’Union européenne prévoit de plafonner la rémunération variable des banquiers, pour qu’elle n’excède pas la part variable. Elle pourra toutefois monter jusqu’au double de cette part fixe, à condition d’obtenir le feu vert du conseil d’administration.

Julien Marion