Malgré les pressions de Trump, la Fed ne touche pas à ses taux
Qu'il est loin le temps où Donald Trump pestait contre les hausses de taux de la Fed américaine. Alors que l'économie du pays est toujours aussi florissante, le président américain râle désormais contre l'absence d'une baisse.
Mercredi, la Banque centrale américaine a décidé de laisser ses taux inchangés face à une croissance "solide" de l'économie mais une inflation "en déclin". Fidèle à sa stratégie prudente, Jerome Powell prône ainsi "la patience" alors que les taux sont toujours fixés entre 2,25% et 2,50%
A croire que la Fed continue à se montrer méfiante sur la bonne santé de l'économie américaine. "La croissance est un peu plus forte, l'inflation un peu plus faible", a résumé Jerome Powell lors d'une conférence de presse.
Wall Street décroche
Si la croissance reste donc très dynamique en ce début d'année, les dépenses de consommation des ménages comme les investissements des entreprises ont "ralenti" au premier trimestre. Résultat, l'inflation est désormais "sous les 2%", barre symbolique que cherche à atteindre la Fed.
Dans ce contexte, les taux resteront inchangés. "Il n'y a pas de raison impérieuse d'aller dans un sens ou dans un autre" a expliqué Jerome Powell. Pas question, donc, de céder aux pressions de Donald Trump. "Nous avons le potentiel de décoller comme une fusée si on abaissait les taux, d'un point par exemple" avait assuré ce dernier.
Mercredi, Wall Street a fini dans le rouge, marqué par la décision de la Fed. Le Dow Jones, a perdu 0,61% à 26.430,14 points et l'indice Nasdaq a cédé 0,57% à 8.049,64 points. L'indice élargi S&P 500 a reculé de 0,75%, à 2.923,73 points.