(BFM Bourse) - Le titre du groupe français spécialisé dans le stockage et la distribution de produits pétroliers chute à la Bourse de Paris. Rubis a pourtant fait état d'un chiffre d'affaires en hausse de 11% au troisième trimestre mais le groupe accuse une légère baisse des volumes distribués.
Le groupe français Rubis, spécialisé dans le stockage et la distribution de produits pétroliers, a annoncé jeudi soir un chiffre d'affaires en hausse de 11% à 1,121 milliard d'euros au troisième trimestre, malgré une légère baisse (-1%) des volumes distribués. Le groupe s'est réjoui de cette "bonne croissance" dans le communiqué, toutefois "affectée temporairement et sur des périmètres géographiques limités, par des paramètres externes de type climatologique, géopolitique ou de structure de prix", précise Rubis.
L'activité de distribution se porte bien
Moteur de la croissance du chiffre d'affaires du groupe, l'activité de distribution de produits pétroliers a connu une croissance globale de 20% à 817 millions d'euros au troisième trimestre. En revanche, le segment "Support et services" qui constitue la deuxième source de revenus de Rubis a enregistré un recul de 12% à 223 millions d'euros sur la même période, notamment du fait de "l'arrêt des expéditions de bitume vers l'Inde et l'arrivée à son terme d'un contrat d'approvisionnement pour la profession à la Réunion".En ce qui concerne les activités de stockage de produits liquides, le groupe enregistre une progression de 10% à 82 millions d'euros. "Dans une période marquée par une forte hausse des cotations de produits pétroliers (+32% pour le propane), le groupe a réussi à maintenir son niveau de marge unitaire", a indiqué le groupe dans son communiqué. Sur les trois premiers trimestres de 2018, Rubis voit son chiffre d'affaires augmenter de 25% à 3,524 milliards d'euros.
Les volumes affectés par des conditions météorologiques défavorables
Le groupe fondé et dirigé par Gilles Gobin précise dans le communiqué que si Rubis Énergie (la filiale spécialisée dans la distribution de produits pétroliers) a connu "une bonne dynamique d'ensemble", les volumes ont été affectés en Europe et en Afrique par "des conditions climatiques défavorables". Et Rubis de citer "les températures clémentes et une faible pluviométrie sur le trimestre ont retardé le démarrage de la saison de chauffage et de la saison de séchage de céréales en Europe tandis qu'en Afrique, une forte pluviométrie a affecté temporairement les volumes de bitume au Nigéria et les livraisons de fioul aux centrales électriques à Madagascar".Dans les Caraïbes, un marché où le groupe a réalisé 40% de son chiffre d'affaires au troisième trimestre, l'activité commerciale a été perturbée, en juillet, par des mouvements sociaux à Haïti qui ont entraîné des fermetures temporaires de stations et des ruptures d'approvisionnement, tandis qu'en Jamaïque des travaux de voirie "mal coordonnés" ont abouti à la fermeture temporaire de plusieurs stations, indique le groupe.
Le titre à son plus bas depuis février 2017
Les investisseurs ont très froidement accueilli cette publication de résultats trimestriels, le titre cédant 14,15% à 42,22 euros vers 12h15. Le groupe efface ainsi ses gains en Bourse sur un mois (-10%) et creuse ses pertes sur un an (-26%). Durement sanctionné par les opérateurs, le titre retombe ainsi à son plus bas depuis février 2017, soit plus d'un an et demi. Sanctionnant un "manque d'énergie au troisième trimestre", Portzamparc a dégradé son conseil de "renforcer" à "conserver" sur l'action Rubis vendredi matin, avec un objectif de cours ajusté de 52,7 à 51,4 euros.Recevez toutes les infos sur RUBIS en temps réel :
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