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Marché: la BCE devrait agir demain, l'euro en souffre.

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(CercleFinance.com) - Sur le marché des changes ce midi, l'euro la monnaie unique européenne se contentait de variations limitées à la veille d'une réunion de la BCE qui devrait, de l'avis quasi-général, déboucher sur l'annonce d'actions conc

(CercleFinance.com) - Sur le marché des changes ce midi, l'euro la monnaie unique européenne se contentait de variations limitées à la veille d'une réunion de la BCE qui devrait, de l'avis quasi-général, déboucher sur l'annonce d'actions concrètes. Ces dernières semaines, l'établissement de Francfort n'a pas ménagé ses efforts de communication en ce sens. Et l'indice des prix à la consommation de la zone euro est ressorti en baisse à 0,5% pour le mois mai.

En conséquence, l'euro se tasse à cette heure de 0,12% à 1,3614 tout en restant presque parfaitement neutre contre le yen (à 139,73), le sterling (à 0,8136) et le franc suisse (à 1,2206).

Quelques statistiques économiques éclairant sur la situation du Vieux Continent sont parues dans la matinée. A 53,5, l'indice PMI final Markit composite de l'activité globale dans l'Eurozone ne se replie que légèrement par rapport au plus haut de près de trois ans atteint en avril (54,0) et signale une croissance de l'activité pour le 11ème mois consécutif dans la zone euro.

Au cours du premier trimestre 2014, le PIB de la zone euro a progressé de 0,2% et celui de l'UE de 0,3% par rapport au trimestre précédent, selon Eurostat qui confirme donc en deuxième lecture ses estimations rapides.

Mais c'est surtout la BCE qui rend fébrile. 'La majorité des économistes tablent sur une action de l'institution basée à Francfort', souligne Daniel Gravier, directeur général de XTB France.

'Une absence de réponse de la BCE serait perçue comme un signal de panique sur les marchés financiers, sous-entendant que l'institution n'est pas encore prête à soutenir la croissance européenne', estime le professionnel, précisant que les récents chiffres de l'inflation en zone euro ne sont pas bons.

Reste à définir les outils qu'utilisera Mario Draghi. 'Le plus probable est bien entendu une baisse du taux de refinancement de la BCE mais également un passage en territoire négatif du taux de dépôt (le taux auquel sont rémunérées les liquidités placées par les banques auprès de la BCE).'

Selon Daniel Gravier, ces deux mesures sont néanmoins relativement symboliques et ne devraient pas permettre à elles seules de relancer l'inflation et la croissance sur le Vieux Continent.

En outre, un LTRO (une opération de refinancement à long terme à hauteur de 1.000 milliards d'euros) reste tout à fait envisageable. 'Un tel acte permettrait aux banques de se refinancer facilement et à moindre coût, afin de relancer le crédit au sein de la zone euro.'

Enfin, un Quantitative Easing (QE) à l'européenne semble objectivement peu probable pour le spécialiste, 'tant l'annonce irait à contre-courant de la politique habituelle de la BCE' et les traités de la Banque et son cadre organisationnel rendent en théorie impossible un tel 'QE'.

En attendant la décision de la BCE, les marchés prendront connaissance cet après-midi de l'enquête ADP sur l'emploi privé pour mai, avec un consensus de 220.000 créations de postes.

A 14h30, paraîtront la balance commerciale pour avril, dont le déficit devrait s'être creusé à 41 milliards de dollars, et la deuxième estimation de productivité pour le premier trimestre.

A 16h00, sera dévoilé l'ISM des services pour mai, attendu en progression autour de 55,5, puis à 16h30, seront annoncés les stocks hebdomadaires de pétrole. Enfin, à 20h00, paraîtra le livre beige de la Fed.

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