Marché: broie du noir avec la correction du Nikkei.

(CercleFinance.com) - Les marchés européens broient du noir sous l'effet de la correction brutale de la Bourse de Tokyo cette nuit, mais aussi des indices PMI décevants en Chine et en Europe, ainsi que du compte-rendu du dernier FOMC.

Milan et Zurich abandonnent 2,7%, Francfort, Paris et Londres 2,3%, Amsterdam recule de 2%, Madrid et Bruxelles de 1,7%, et Lisbonne de 1,1%. Par comparaison, le Dow Jones ne cède que 0,3% à Wall Street.

Le Nikkei a plongé de 7,3%, sa plus forte correction depuis mars 2011. 'Tous ceux qui se demandent à quoi ressemble une liquidation à grande échelle après pari spéculatif quasi-unanime utiliseront cet évènement comme un modèle du genre', commente IG.

Selon Nomura, 'les investisseurs se sont livrés à d'assez fortes ventes de titres après la publication d'une statistique décevante en Chine', faisant référence à l'indice PMI manufacturier de HSBC qui est retombé sous la barre des 50.

Dans la zone euro, l'indice PMI flash composite Markit ne s'est redressé qu'à 47,7 en mai, un niveau similaire à la moyenne du premier trimestre qui avait vu l'économie de la région se contracter de 0,2%.

'La baisse des taux directeurs de la BCE d'un quart de point ne semble pas avoir été suffisante pour redonner confiance en une reprise prochaine de l'économie', estime Chris Williamson, chief economist à Markit.

Les Etats-Unis inquiètent aussi après les minutes du dernier FOMC. 'La Fed est susceptible de ramener ses rachats d'actifs mensuels à 50 ou 60 milliards de dollars dès septembre 2013, avant d'y mettre un terme au deuxième trimestre 2014', prévient Citi.

Du côté des données économiques américaines, les inscriptions aux allocations chômage ont diminué de 23.000 à 340.000 la semaine dernière, et les ventes de logements neufs ont augmenté de 2,3% à 454.000 en rythme annualisé en avril.

Côté valeurs, les titres bancaires prennent de plein fouet la chute de la Bourse de Tokyo, comme Commerzbank (-5,4% à 7,9 euros) et Deutsche Bank (-3,9% à 35,7 euros) à Francfort, et Société Générale (-4,2% à 30,8 euros) à Paris.

Autres valeurs traditionnellement cycliques, les automobiles figurent aussi parmi les plus fortes baisses, à l'image de Daimler (-3,9% à 47,8 euros), Volkswagen (-3,2% à 167 euros) ou encore Renault (-4,1% à 59,6 euros).

SABMiller cède 2,4% à 3450 pence à Londres, à la suite de la publication par le brasseur d'origine sud-africaine de résultats en nette croissance, mais en ligne avec les attentes sur son exercice 2012-2013.

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