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Marché: le Dow Jones s'enfonce largement sous les 13.350Pts.

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(CercleFinance.com) - Du grand art, un scénario cousu de fils blancs: cette séance de lundi est un cas d'école de 'bear trap'. Les indices US ouvrent en repli dans le sillage de la séance de vendredi, chutent sous leurs supports moyen terme duran

(CercleFinance.com) - Du grand art, un scénario cousu de fils blancs: cette séance de lundi est un cas d'école de 'bear trap'.

Les indices US ouvrent en repli dans le sillage de la séance de vendredi, chutent sous leurs supports moyen terme durant plus de 6 heures et demi: le Dow Jones perd plus de 100Pts et s'enfonce largement sous les 13.350Pts.

Le Nasdaq se retrouve sous les 3.000Pts pour la 1ère fois depuis le 7 août dernier, le 'S&P' casse le très important support des 1.430, se retrouve sous les 1.425Pts (ce n'était plus arrivé depuis 6 semaines).

Les vendeurs croient la partie gagnée, ils s'enhardissent, augmentent leur exposition, les indicateurs techniques confirment leur pronostic, la baisse s'accompagne d'une hausse des volumes (et non d'un épuisement)... mais à 21H08 commencent à circuler des rumeurs selon lesquelles la FED pourrait porter la taille de son 'QE-3' à 1.000Mds$ (mille milliards de Dollar) et accroître sa taille mensuelle de son plan de rachat de MBS au-delà de 50Md$ (au lieu des 40Mds$ mis en place mi-septembre).

Et un renversement de tendance s'est opéré: les indices US ont entamé une timide remontée... mais cela n'allait pas assez vite, alors tant pis, même si la manoeuvre apparaît flagrante et ne peut être reliée à aucune justification ayant trait à l'actualité du jour, le Dow Jones fut littéralement 'arraché à la hausse' (+50Pts) au cours du dernier quart d'heure et 'déposé' juste au-dessus des 13.345Pts (+0,02%) à la toute dernière minute (idem pour le 'S&P' avec +0,06% à 1.434Pts.

Les commentateurs anglo saxons -c'est assez rare pour être souligné- n'ont même pas essayé de fournir une explication rationnelle à ce 'petit miracle' tant ce rebond apparaît magistralement orchestré pour 'enterrer' les vendeurs et invalider les signaux baissiers consécutifs à une déferlante de mauvais trimestriels et de 'profit warnings'.

C'est ainsi que cela fonctionne: c'est un bras de fer entre les investisseurs qui se fient aux 'fondamentaux' ainsi qu'au recul des résultats des entreprises (60% de celles qui ont publié revoient leurs anticipations à la baisse) et ceux qui jugent qu'une baisse du 'marché' avant les présidentielles US est inopportune et de nature à saper la confiance des électeurs.

Cette séance de lundi permet de rappeler à nombre d'opérateurs que quoi qu'ils pensent de la conjoncture, il y a un 'patron' sur le marché.

Beaucoup d'observateurs n'excluent pas que la FED tire quelques ficelles afin de maintenir Wall Street en lévitation et d'écraser la volatilité (qui est revenue sagement de 18 à mi-séance vers 16,6 en clôture).

Les parapétrolières ont reculé de -1% en moyenne dans le sillage du baril: contrairement aux indices US, le baril a chuté de -2% à 88,3$ et clôturé au plus bas du jours sur des craintes de ralentissement mondial.

Revenons aux actions: le Nasdaq a été plombé par Monster Beverage -14,2%, AMD -3,7%, Alexion -3,3%, Amazon -2,6%, Chipotle -2,3%, Microsoft -2,25%.

Comment -malgré le repli de tant de valeurs vedettes- parvient-il à finir en hausse de +0,38%... et bien grâce à Apple qui s'est envolé de +4% (634$) à la veille de la présentation d'un modèle d'i-Pad plus compact qui devrait se positionner comme un rival direct du Kindle d'Amazon.

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