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Marché: 'environnement porteur pour actifs risqués' Fidelity

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(CercleFinance.com) - Quatre gérants de Fidelity Worldwide Investment, gestionnaire d'actifs implanté en France depuis 1994, ont livré leurs convictions à l'occasion d'une réunion avec la presse organisée ce mardi. David Ganozzi, gérant de FF

(CercleFinance.com) - Quatre gérants de Fidelity Worldwide Investment, gestionnaire d'actifs implanté en France depuis 1994, ont livré leurs convictions à l'occasion d'une réunion avec la presse organisée ce mardi.

David Ganozzi, gérant de FF Fidelity Patrimoine, a pris la parole le premier pour mentionner 'la surexposition du portefeuille aux actifs risqués, au travers des actions en particulier', présentant des niveaux de valorisation attractifs, et la 'nette sous-exposition du monétaire'.

Selon lui, l'environnement est plutôt porteur pour les actifs risqués, au regard des perspectives favorables pour la croissance américaine et notamment le secteur immobilier, ainsi que des signaux encourageants en Europe, où les indicateurs cessent de se dégrader.

'Le risque inflationniste apparaît toujours limité et les politiques monétaires devraient rester accommodantes encore un certain temps', prévoit-il.

Au sein de la classe actions, le gérant a affiché sa préférence pour les émergents et l'Asie-Pacifique, zones où la croissance est la plus porteuse, au détriment de l'Europe, caractérisée par des politiques économiques restrictives et une croissance faible.

Il a exprimé son intérêt pour le marché américain mais le potentiel de bonnes surprises à venir sur ce marché lui semble s'amenuiser. Il considère ce marché comme 'un marché défensif qui a tendance à mieux se comporter en périodes d'incertitudes'.

Au sein de la classe obligataire, David Ganozzi a mis en lumière 'une diversification significative sur les échéances à court terme et sur les obligations à haut rendement'. Les actifs défensifs offrent des perspectives de gains très limitées selon le gérant, pour qui l'obligataire à haut rendement sur la zone euro offre cependant du potentiel, 'avec un portage satisfaisant dans un contexte de rendement très faible'.

Il estime que le risque d'une correction brutale sur la classe d'actifs obligataire s'avère limité, compte tenu de l'absence de pressions inflationnistes.

Victoire de Trogoff, gérante de Fidelity Europe, a pour sa part invité son auditoire à considérer l'investissement sur les marchés actions européens comme intéressant au regard des niveaux de valorisation notamment.

La gérante mène une politique de stock picking la conduisant à étudier le potentiel des valeurs de croissance (sociétés correctement estimées par les marchés et dont l'activité devrait croître à l'avenir), cycliques (valeurs dont les cours ont une tendance à suivre les cycles économiques) mais aussi value (sociétés sous-estimées par les marchés et dont le titre devrait repartir à la hausse).

Dans la catégorie 'valeur de croissance', elle se montre tout à fait positive sur la société britannique spécialisée dans les édulcorants Tate&Lyle, en pleine mutation.

Parmi les valeurs cycliques, elle s'intéresse à Johnson Matthey, équipementier automobile britannique. Ce qu'elle aime: une activité régie par les normes (sur les pots catalytiques), l'appartenance à un oligopole, le secteur automobile se trouvant à un point bas et qui peut rebondir.

En outre, Carrefour, valeur value, pourrait tirer partie de cessions et restructurations.

Par ailleurs, Vincent Durel, gérant de FF France Fund, a affiché sa préférence pour les entreprises françaises de qualité en croissance, dont ferait partie bioMérieux, apprécié pour la forte récurrence du chiffre d'affaires et sa campagne de lancement de produits de grande ampleur, qui doit porter la croissance.

Le gérant a également exprimé son intérêt pour Arkema, 'société diversifiée, beaucoup moins cyclique qu'avant et bien gérée', ainsi que pour BNP Paribas.

Enfin, Bertrand Puiffe, gérant de FF Nordic Fund, considère que les pays nordiques doivent attirer l'attention pour leur environnement favorable aux entreprises, en terme de fiscalité notamment, ou encore de flexibilité.

Il a indiqué que la R&D est subventionnée par les Etats qui affichent des finances saines, tandis que les politiques monétaires prennent en compte les taux de change, afin de favoriser la compétitivité de ces pays et le plein-emploi.

Il a souligné qu'il existe beaucoup de sociétés de niche, qui développent des technologies de pointe et opèrent dans les émergents, sans être confrontées à une concurrence solide. Elles ont par conséquent des perspectives de croissance solides.

Le gérant a cité en exemple SKF, fabricant de roulements à bille pour l'aéronautique ou la robotique industrielle, ainsi qu'Autoliv, spécialiste des systèmes de sécurité embarqués pour l'automobile.

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