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Marché: Goldman Sachs plus circonspect pour 2014.

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(CercleFinance.com) - Après une année faste en 2013, Goldman Sachs n'attend pas de rendements aussi spectaculaires sur les marchés boursiers en 2014, même si la banque américaine se dit 'plus positive' concernant la croissance mondiale. Goldman

(CercleFinance.com) - Après une année faste en 2013, Goldman Sachs n'attend pas de rendements aussi spectaculaires sur les marchés boursiers en 2014, même si la banque américaine se dit 'plus positive' concernant la croissance mondiale.

Goldman prévoit une croissance mondiale de 3,3% cette année (+3,4% pour le consensus), sous l'effet notamment d'une accélération à 3% de la croissance américaine en 2014, contre +1,8% prévu en 2013.

Dans la zone euro, la croissance devrait atteindre 1,1% cette année, contre une contraction estimée pour l'instant autour de 0,4% en 2013.

Peter Oppenheimer, le responsable de sa stratégie actions pour l'Europe, a expliqué ce matin à Paris lors de la conférence stratégique annuelle de la banque que les marchés étaient en train d'opérer une transition d'une phase d'espoir, portée par une expansion des multiples, phénomène constaté en 2013, à une phase de croissance soutenue par l'amélioration des fondamentaux économiques et des résultats des sociétés, une dynamique engagée à partir de 2014.

'Il s'agit d'une période plus longue', a précisé l'analyste.

D'après les travaux des équipes de Goldman, ces phases de croissance - coincées entre les phases dites 'd'espoir' et les phases 'd'optimisme' - affichent en moyenne une durée de près de trois ans (33 mois).

Peter Oppenheimer explique que le Vieux Continent devrait bénéficier de l'augmentation des bénéfices des sociétés européennes (attendus en hausse de 14% en 2014 puis de 13% en 2015), mais aussi de niveaux de valorisation considérés comme séduisants.

Ce constat l'amène à surpondérer entre autres les bancaires, l'automobile, l'assurance, la santé, la technologie, le luxe et sous-pondère des secteurs comme la chimie, les matières premières, les pétrolières, l'alimentation et la distribution.

Pour Peter Oppenheimer, les marchés d'actions se situent néanmoins, de manière générale, à l'orée d'une longue phase de surperformance, du jamais vu depuis plus d'une génération.

Aux Etats-Unis, David Kostin, responsable de la stratégie actions américaines, a tenu un discours plus prudent en se donnant un objectif de seulement 1900 points pour le S&P 500 à la fin 2014, contre 1847 points aujourd'hui, soit l'équivalent d'un rendement annuel de 2,7%.

Le stratégiste a mis en avant la valorisation tendue des actions américaines, qui affichent à l'heure actuelle un PER médian de 16,8x contre une moyenne de 13x sur les 35 dernières années.

Dans ce contexte, David Kostin dit désormais attribuer 67% de probabilités à une correction de l'ordre de 10% de Wall Street au cours des mois qui viennent, rappelant que le S&P 500 n'a plus connu de recul de telle ampleur depuis le printemps 2012.

Goldman Sachs dit surpondérer, dans cette optique, les valeurs technologiques américaines, les industrielles ainsi que le secteur de la grande consommation.

Pour la banque américaine, les opportunités de rendement les plus intéressantes se trouvent aujourd'hui en Asie, même si elle souligne qu'il sera impossible de faire mieux qu'en 2013.

Goldman Sachs - qui avait fait du Japon son grand pari l'an dernier à la même époque - dit cette fois miser sur le marché chinois, qui devrait bénéficier selon lui de la mise en oeuvre des récentes réformes et d'une normalisation de la croissance à des niveaux 'plus soutenables'.

En ce qui concerne les autres classes d'actifs, la banque d'affaires américaine affiche une opinion 'neutre' sur le pétrole, n'excluant pas une consolidation de 10% du baril de Brent cette année, et se montre négatif sur l'or, qu'il voit poursuivre son repli.

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