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Marché: l'euro reprend 3,6% au dollar en une semaine.

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(CercleFinance.com) - Insensible à la question grecque ou au regain de tensions militaires en Ukraine, la monnaie unique européenne continuait de défier la gravité ce midi sur le marché des changes. Dans le sillage des taux longs européens, l'e

(CercleFinance.com) - Insensible à la question grecque ou au regain de tensions militaires en Ukraine, la monnaie unique européenne continuait de défier la gravité ce midi sur le marché des changes. Dans le sillage des taux longs européens, l'euro progressait sensiblement de 0,76% face au billet vert à 1,1357 dollar, de 0,65% contre le yen à 140,97, de 0,37% face au franc suisse à 1,0567 et de 0,13% face au sterling à 0,7366.

En une semaine, l'euro s'est repris de 8% contre le rouble, de 5,4% contre la livre turque, de 4% contre nombre de devises asiatiques (roupie indienne, yen japonais, won sud-coréen, dollar néo-zélandais), mais aussi de 3,6% face au dollar américain comme au yuan chinois et encore de 2,7% contre le sterling.

Le risque que la Grèce fasse défaut sur le remboursement de 300 millions d'euros qu'elle doit au FMI, et qui est prévu demain, suscite sur les marchés d'actions des craintes qui semblent épargner ceux des changes.

Certains opérateurs restent optimistes et espèrent de bonnes nouvelles à propos de la Grèce durant le sommet du G7 qui se tiendra ce week-end. Mais nombre d'autres, par exemple chez Trustnet Direct, constatent qu'il n'existe guère de consensus au sein des créanciers d'Athènes et que 'l'avenir de la Grèce au sein de la zone euro suscite toujours des interrogations'.

En outre, à propos de la conjoncture européenne et après les derniers chiffres, les analystes d'Oddo & Cie indiquaient ce matin : “la croissance en zone euro s'est un peu renforcée ces derniers mois grâce à la bonne tenue de la consommation des ménages, mais l'investissement reste à la traîne. Si cette situation perdure, cela aura des conséquences fâcheuses à court terme sur la demande et à long terme sur l'offre”. Bref, la perspective jusqu'alors unanime d'une reprise économique sur le Vieux continent, si elle est toujours d'actualité, s'annonce moins vive que prévu.

Pour autant, lors de sa réunion de la veille, la BCE ne s'en est pas inquiétée, la faiblesse conjoncturelle actuelle étant attribuée aux émergents. Et Aurel BGC de résumer le propos de la BCE ainsi : 'les politiques conventionnelles se montrent efficaces, il convient donc de les poursuivre. La nécessité de mener ces programmes à leur terme prévu a été rappelée plusieurs fois, déjà, dans le communiqué introductif lu par Mario Draghi.'

Mario Draghi a aussi invité les opérateurs financiers à se préparer à davantage de volatilité, qui découle de taux toujours faibles, mais aussi selon SG de la politique de rachat d'actifs de la BCE et de l'assèchement relatif du marché du marché des “souverains” qui en résulte. Sans oublier la remontée de l'inflation. Bref, la BCE n'entend pas contrer la remontée des taux longs.

Le rendement du Bund allemand à 10 ans, qui était tombé tout près de zéro mi-avril, est ainsi vivement remonté et tout près de 1% tutoie désormais son plus haut niveau de l'année. Le rendement de l'OAT française, produit équivalent dans l'Hexagone, est passé dans l'intervalle d'environ 0,35 à 1,23%.

De ce fait, l'appétit pour les produits de taux libellés en euros repart de l'avant, soutenant ainsi la devise en question.

Du côté de l'agenda, la Banque d'Angleterre fera tout à l'heure le point à l'issue de son comité de politique monétaire, qui ne devrait pas réserver de surprises. Puis dans l'après-midi, les cambistes guetteront aux Etats-Unis les inscriptions hebdomadaires au chômage et une estimation de la productivité.

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