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Marché: l'euro se remet de la frayeur grecque.

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(CercleFinance.com) - La monnaie unique européenne se remettait ce midi de ses frayeurs de la veille après que la BCE ait décidé de sanctionner Athènes en ne prenant plus en pension les obligations de l'Etat grec. Ce que l'on peut considérer co

(CercleFinance.com) - La monnaie unique européenne se remettait ce midi de ses frayeurs de la veille après que la BCE ait décidé de sanctionner Athènes en ne prenant plus en pension les obligations de l'Etat grec. Ce que l'on peut considérer comme un avertissement sans frais au gouvernement d'Alexis Tsipras. Après avoir déroché de l'ordre de 1% hier contre le billet vert à cette annonce, l'euro se reprend de midi de 0,90% à 1,1437 dollar.

L'euro regagne en outre 1,20% contre le franc suisse à 1,0618, 1% face au yen à 134,22 et 0,46% contre le sterling à 0,7504.

'La BCE se fâche', commentait ce matin Aurel BGC, qui rappelle que 'la BCE acceptait les obligations de l'Etat grec comme collatéral dans les opérations (de refinancement bancaire) de l'Eurosystème, bien qu'ils ne remplissaient pas les exigences minimum de notation.' Tel n'est plus le cas depuis hier soir

En effet, les “souverains” grecs sont si mal notés qu'ils ne pouvaient plus, de plein droit, être éligibles contre contrepartie lors des opérations de refinancement de la BCE. Mais l'établissement émetteur de l'Eurozone avait instauré une dérogation dont il a annoncé la fin hier soir.

Dans un communiqué, la BCE a indiqué hier : 'la décision du conseil des gouverneurs (son instance dirigeante) repose sur le fait qu'il n'est actuellement pas possible d'envisager une conclusion positive à l'examen du programme' d'aide financière accordé à la Grèce par la 'troïka' dont la BCE fait partie. En effet, le gouvernement grec a évoqué une restructuration de la dette grecque.

En conséquence, indique Aurel BGC, “la BCE pénalise essentiellement les banques grecques qui détiennent majoritairement des titres de l'Etat grec dans leur bilan.” Mais il ne s'agit probabement pas de l'objectif, qui semble plutôt à rechercher vers l'émetteur desdites obligations : l'Etat grec.

'Cette décision de la BCE constitue clairement un coup de semonce en direction du gouvernement dirigé par le parti Syriza, mais son impact ne doit pas être surévalué pour autant”, commentent les spécialiste de Société Générale.

“En effet”, ajoute SG, “les banques grecques peuvent toujours accéder aux financements de l'Eurosystème par l'intermédiaire de leur banque centrale nationale, en vertu du programme 'Emergency Liquidity Assistance' (ELA) de la BCE', commentent les spécialistes.

Du côté statistique, on a également appris que les commandes à l'industrie allemande avaient rebondi de 4,2% au mois de décembre 2014 par rapport à novembre, alors que le consensus n'anticipait qu'une progression de l'ordre de 1%.

'Cette bonne nouvelle pour l'Allemagne indique aussi que l'économie mondiale et celle de la zone euro devraient avoir gagné de la vitesse vers la fin de l'année dernière', estime pourtant Natixis alors que les commandes à l'exportation ont grimpé de 4,8%.

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