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Marché: l'euro toujours plus proche des 1,21 dollar.

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(CercleFinance.com) - Toujours plus bas : c'est l'unique direction dans laquelle l'euro semble devoir tendre en 2014 sur le marché des changes. Face au dollar, sa baisse se rapproche maintenant de 12% depuis le début de l'année. Ce matin d'ailleur

(CercleFinance.com) - Toujours plus bas : c'est l'unique direction dans laquelle l'euro semble devoir tendre en 2014 sur le marché des changes. Face au dollar, sa baisse se rapproche maintenant de 12% depuis le début de l'année. Ce matin d'ailleurs, la monnaie unique européenne a marqué en séance un nouveau point bas, à 1,2123 dollar. Même si elle reste neutre ce midi, à 1,2161 dollar (+ 0,02%).

Peu de mouvements aussi pour les paires euro/sterling (- 0,06% à 0,7830) et euro/franc suisse (- 0,01% à 1,2029), quand l'euro se tasse de 0,80% contre le yen à 145,48.

Certes, à Athènes, rien ne semble aller dans le sens souhaité par la majorité des pays de la zone euro : hier en effet, le parlement n'a pas été en mesure d'élire le président de la République, ce qui implique de par la constitution de nouvelles élections législatives, prévues le 25 janvier.

Or ce futur scrutin législatif pourrait voir le parti 'anti-austérité' Syriza l'emporter, 'ce qui inquiète les marchés, car il pourrait remettre en cause et renégocier le plan de sauvetage et d'austérité mis en place il y a quelques mois', explique Saxo Banque. Le FMI a d'ailleurs suspendu son plan d'aide au pays. Syriza entend effectivement restructurer la dette publique du pays à la hache.

Mais selon AXA IM, l'éventualité du scénario du pire, soit un défaut de la Grèce sur les emprunts d'Etat détenus par la BCE qui pourrait être suivi d'une sortie de l'euro, paraît des plus faibles.

La dette publique grecque, soit 330 milliards d'euros ou 180% du PIB, est détenue à hauteur de 71% par des acteurs publics comme le FMI (10%) et les institutions de l'Union européenne (61%), dont la BCE et les banques centrales nationales. D'importants refinancements sont prévus en 2015 (29 milliards d'euros) de la part de la Grèce, mais AXA IM ne croit pas à un défaut. Si les marchés financiers pourraient pour cette raison se montrer plus volatils, l'économie réelle de la zone euro, elle, serait peu impactée.

D'une manière générale, les regards des cambistes convergent toujours vers la BCE et sa réunion de politique monétaire du 22 janvier. Après les dernières décisions très accommodantes de la BCE (abaissement des taux directeurs vers, voire sous 0% pour certains d'entre eux ; lancement de rachats d'actifs obligataires privés), nombreux sont ceux qui s'attendent à l'extension des rachats aux emprunts d'Etat. Mario Draghi l'a d'ailleurs laissé entendre plusieurs fois.

En outre, alors que la BCE entend porter son bilan d'environ 2.000 à 3.000 milliards d'euros, les opérations de rachat lancées en octobre n'ont, en date du 26 décembre, porté “que” sur 31,3 milliards d'euros.

A l'inverse, la Réserve fédérale américaine a désormais mis fin à ses rachats obligataires et elle devrait, de l'avis majoritaire, relever ses taux directeurs aux environs de mi-2015. Toujours dynamique, la croissance américaine est attendue autour de 3% en 2015, alors que celle de la zone euro peinera probablement à dépasser 1%. Dans cette perspective, l'appétit pour les actifs en dollars tend à tirer l'euro vers le bas.

Cet après-midi aux Etats-Unis, les opérateurs prendront connaissance de l'indice S&P / Case Shiller du prix des maisons en octobre, puis de l'indice de confiance des consommateurs calculé par le Conference Board.

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