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Marché: l'euro toujours sous le choc après la BCE.

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(CercleFinance.com) - Vendredi midi sur le marché des changes, la monnaie unique européenne avait bien du mal à se rapprocher des 1,24 dollar l'euro, niveau qui été 'cassé' hier pour la première fois depuis bien longtemps lors de la conférenc

(CercleFinance.com) - Vendredi midi sur le marché des changes, la monnaie unique européenne avait bien du mal à se rapprocher des 1,24 dollar l'euro, niveau qui été 'cassé' hier pour la première fois depuis bien longtemps lors de la conférence de presse animée par le président de la BCE, Mario Draghi. Après être tombé hier jusqu'à 1,2365, l'euro rebondit mollement ce midi de 0,14% à 1,2396 dollar, de 0,11% face au yen à 142,80 et de 0,18% contre le sterling à 0,7830. La tonalité est enfin neutre contre le franc suisse à 0,2042.

Alors que les investisseurs n'en attendaient pas grand' chose, l'intervention de Mario Draghi les a finalement rasséréné.

“L'euro est tombé à un plus bas de plus de deux ans face au dollar, après les déclarations du président de la Banque centrale européenne. Mario Draghi, a annoncé qu'il allait poursuivre son engagement en faveur de la relance et que l'institution européenne était prête à mettre en oeuvre des mesures supplémentaires si nécessaire”, indiquent les analystes de Saxo Banque.

Chez Aurel BGC, les spécialistes se demandent ce matin si Mario Draghi n'est pas 'à nouveau magique' : 'sans réellement surprendre (taux inchangés et aucune nouvelle mesure concrète), la BCE a réussi à satisfaire les attentes des investisseurs', commentent les spécialistes.

'Le communiqué, approuvé par tous les membres du conseil des gouverneurs, fait état d'un 'objectif' d'augmentation du bilan de la BCE et indique que les équipes de l'Eurosystème sont appelés à préparer des nouvelles mesures non-conventionnelles prêts l'emploi s'il devenait nécessaire d'assouplir encore la politique monétaire'.

Ce que certains commentateurs ont traduit lapidairement comme, de la part de Mario Draghi, la réaffirmation qu'il était bien aux commandes de la BCE (or on parlait beaucoup ces derniers jours de contestation au sein du conseil des gouverneurs), et que sa politique resterait résolument accommodante. La valeur relative de l'euro, qui dépend notamment de la qualité du bilan de la banque centrale qui en a la charge, ne pouvait qu'en souffrir.

Sur l'agenda statistique de la matinée, on notera notamment le déficit commercial du Royaume Uni qui s'est creusé à 2,8 milliards de livres en septembre, contre 1,8 milliard au mois précédent.

Toujours pour septembre, l'excédent commercial de l'Allemagne s'est accru à 18,5 milliards d'euros, tandis que la production industrielle dans le pays a rebondi de 1,4% alors qu'elle était anticipée en hausse de près de 2% par les économistes.

Enfin, le déficit commercial de la France se réduit modérément, à 4,7 milliards d'euros, et la production manufacturière en volume a augmenté de 0,6%. Dans l'ensemble de l'ensemble de l'industrie, elle s'est stabilisée après -0,2% en août.

Reste maintenant à prendre connaissance des importantes statistiques américaines de l'après-midi. Selon le consensus, l'économie américaine devrait avoir créé environ 240.000 emplois hors secteur agricole au mois d'octobre, avec un taux de chômage qui devrait être resté stable à 5,9%.

'Le marché s'attend à de bons chiffres', indique Chris Weston, stratège de marché chez IG, qui rappelle 'la solidité des derniers indicateurs avancés publiés (inscriptions hebdomadaires au chômage, sous-composantes de l'emploi de l'ISM et enquête ADP)'.

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