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Marché: l'agenda des banques centrales au début de 2014.

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(CercleFinance.com) - Comme les années précédentes, les grandes banques centrales feront de nouveau parler d'elles en 2014, qu'il s'agisse de la Banque centrale européenne (BCE), de la Réserve fédérale américaine ou de la Banque du Japon. Pet

(CercleFinance.com) - Comme les années précédentes, les grandes banques centrales feront de nouveau parler d'elles en 2014, qu'il s'agisse de la Banque centrale européenne (BCE), de la Réserve fédérale américaine ou de la Banque du Japon. Petite synthèse des grands enjeux et retour sur les prochaines réunions des comités de politique monétaire.

Pour la Banque centrale européenne (BCE), l'année 2013 aura réservé au moins un record : celui du plus faible taux directeur jamais adopté. Rappel des faits : Mario Draghi a pris la suite de Jean-Claude Trichet en tant que président du conseil des gouverneurs de la BCE le 1er novembre 2011. Dès le 9 novembre, il réduisait le principal taux directeur de la banque de 1,50% à 1,25% et à 1% le 14 décembre, le ramenant ainsi à son niveau de début 2009.

Puis le mouvement a continué, entraînant ce taux à des records de faiblesse successifs : 0,75% le 11 juillet 2012, 0,50% le 8 mai 2013 et enfin à 0,25% le 13 novembre dernier. Ce dernier taux n'est pas sans rappeler la 'fourchette' en vigueur depuis fin 2008, et pour quelques années encore semble-t-il, de l'autre côté de l'Atlantique Nord (0-0,25%).

Et maintenant ? Depuis l'arrivée de Mario Draghi, 'la BCE est devenue plus pragmatique, créative et capable de surprise. Après la baisse des taux de novembre dernier, elle semble considérer toutes les mesures pour soutenir la reprise économique', commentaient dernièrement les spécialistes d'AXA Investment Managers (AXA IM).

Certains analystes estiment que la BCE pourrait faire basculer le taux de rémunération des dépôts des banques commerciales, qui est de 0% depuis le 11 juillet 2012, en territoire négatif. L'idée serait de 'forcer' les banques à utiliser leurs liquidités, pour accorder des prêts par exemple, plutôt que de les 'parquer' par sûreté auprès de la BCE. Mais nombreux sont ceux qui soulignent les effets incertains d'une telle mesure, jamais utilisée à grande échelle.

Autre piste : le lancement de nouvelles opérations de refinancement bancaires massives à long terme, sur le modèle des LTRO déjà initiés par Mario Draghi au début de son mandat. Ces mesures avaient alors soulagé les craintes pesant sur le secteur bancaire mais elles arrivent maintenant à leur terme : les banques remboursant désormais les LTRO,le bilan de la BCE se contracte alors que celui de la Fed s'étant toujours. Il s'agit d'ailleurs d'une des causes de la bonne orientation de la monnaie unique européenne contre le dollar américain.

Le cas échéant, un nouveau LTRO éloignerait de nouveau le spectre du manque de liquidité pour le secteur bancaire, et ferait pression sur le marché monétaire. A suivre.

AXA IM se demande aussi si la BCE ne pourrait pas s'inspirer du 'funding for lending' mis en place par la Banque d'Angleterre, ce qui 'vise à offrir un financement à bon marché pour favoriser le crédit', sinon lancer un 'programme d'achat des titres adossés aux actifs (ABS).'

A la différence de la Fed, et bien qu'elle s'en soit réservé la possibilité, la BCE n'a jamais mis en pratique les OMT (

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