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Marché: le dollar à la peine après la réunion de la Fed.

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(CercleFinance.com) - La réunion de la Réserve fédérale américaine qui s'est terminée hier continue de peser sur la valeur relative du dollar, le très attendu relèvement de ses taux par la Fed semblant devoir attendre encore un peu. A cette h

(CercleFinance.com) - La réunion de la Réserve fédérale américaine qui s'est terminée hier continue de peser sur la valeur relative du dollar, le très attendu relèvement de ses taux par la Fed semblant devoir attendre encore un peu. A cette heure sur le marché des changes, l'euro gagne 0,45% à 1,1390 dollar, non sans avoir touché en séance les 1,1445. Une relative stabilité était cependant de mise face aux autres grandes monnaies.

En effet, le FOMC (le comité de politique monétaire) de la Fed qui s'est terminé hier soir était plus important que nombre d'autres. Engagée dans la normalisation monétaire, d'où la fin des QE l'année dernière, la banque centrale américaine a maintenant l'intention affichée de durcir la partie conventionnelle de sa politique. C'est-à-dire de relever les taux directeurs qui sont à leur plus bas niveau (0-0,25%) depuis fin 2008.

En fonction de sa lecture des indicateurs économiques, la Fed a déjà indiqué qu'elle s'en réservait la possibilité à partir du FOMC d'hier - mais cela n'a pas encore eu lieu. En effet, si les statistiques du 2e trimestre publiées à ce jour semblent plus positives, le premier quart de l'année, qui s'est soldé par une récession de l'économie américaine, s'est révélé décevant pour tout le monde.

Et notamment pour la Fed elle-même, puisqu'elle a ramené hier sa prévision de croissance du PIB américain pour 2015 de 2,3-2,7% (en mars) à 1,8-2%. Soit un abaissement de 24% en milieu de fourchette en l'espace de seulement trois mois. Ce qui tend à décaler et/ou à réduire l'intensité du durcissement monétaire américain qui s'annonce, du moins pour ce qui en sera le “coup d'envoi”.

“Les banquiers centraux (américains) ont besoin d'être rassurés sur la solidité et le rythme de la croissance. Le discours reste donc double : à moyen terme, il est acquis qu'un début de normalisation de la politique monétaire aura lieu, (mais) le timing de la première hausse des taux dépendra des prochains indicateurs économiques”, rappelle Aurel BGC.

Bref, “le premier effet du FOMC sur les marchés financiers a été de doper l'appétit pour le risque et de renforcer la conviction selon laquelle la Fed ne relèvera ses taux que graduellement', estiment de leur côté les cambistes de Société Générale.

'L'idée générale est la suivante : l'économie (américaine) se dirige dans la bonne direction à une cadence suffisante pour justifier une hausse des taux qui, cela étant, n'interviendra qu'à vitesse réduite. Ce qui est favorable à la prise de risque et donc négatif pour le dollar', ajoutent les cambistes.

L'euro profite donc du décalage des anticipations du premier durcissement monétaire de la Fed.

Par ailleurs et une fois de plus, l'interminable dossier grec ne semble guère peser sur la monnaie unique européenne. Pourtant cet après-midi, les ministres de Finances de la zone euro (soit l'Eurogroupe) se réuniront à Luxembourg à ce propos.

'Le temps commence à manquer pour que la Grèce puisse rembourser le FMI, et si les discussions portent davantage sur un traitement ordonné de ce défaut de paiement, les marchés devraient réagir', prévient-on chez Trustnet Direct.

Du côté statistique aux Etats-Unis, on attend cet après-midi les inscriptions aux allocations chômage et les chiffres de l'inflation, puis les indicateurs avancés du Conference Board ainsi que l'indice de la Fed de Philadelphie.

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