Marché: les places européennes dans le vert avant la Fed.

(CercleFinance.com) - Les marchés actions européens restent bien orientées peu avant le coup d'envoi de la très attendue réunion de la Fed.

A environ une heure de la cloche, le CAC 40 progresse de 0,5%, tandis que le Footsie 100 engrange 0,6%. Malmené hier en raison des mauvais résultats de neuf banques transalpines aux stress tests de la BCE, le Footsie MIB (Milan) est à la relance (+2%) et le Dax grimpe dans des proportions équivalentes (+1,9%). De leur côté, le SMI, l'AEX et l'Ibex 35 progressent de 1,4, 1,6 et 2,2%.

'La BCE a annoncé le rachat de 1,7 milliard d'euros d'obligations couvertes la semaine passée. De quoi calmer des investisseurs nerveux au sujet des résultats de la revue de qualité des actifs des banques', analysait ce matin Stan Shamu, stratégiste marchés chez IG.

'La volatilité est présente sur le marché, mais elle reste insuffisante pour envisager une sortie de la période de consolidation', a pour sa part commenté Christopher Dembik, économiste chez Saxo Banque, qui souligne que 'les investisseurs sont très peu enclins à prendre des risques à l'approche de la réunion de la Fed'.

Les regards sont en effet tournés vers les Etats-Unis alors que s'ouvre tout à l'heure la réunion du comité de politique monétaire de l'institution, qui doit acter la fin du troisième assouplissement quantitatif (QE3).

Lancé par Ben Bernanke, prédécesseur de Janet Yellen, en septembre 2012, il a consisté en l'achat de milliers de milliards de dollars de bons du Trésor et d'actifs titrisés. Le but ? Faire baisser les taux d'intérêt à long terme, favoriser le secteur immobilier et stimuler la consommation.

Ce programme qui a largement soutenu les marchés actions touche donc à sa fin, dans un contexte d'inquiétudes grandissantes quant à la croissance mondiale. Si les Etats-Unis semblent 'réarmés' sur les fronts de l'emploi et de l'immobilier, le spectre de la déflation subsiste en effet en zone euro, où la croissance est dangereusement faible.

Reste à connaître la position de la Réserve fédérale américaine concernant la remontée des taux. 'Les derniers signaux envoyés par certains membres du comité de politique monétaire ont brouillé les anticipations qui tablaient jusqu'à présent sur un premier durcissement de politique monétaire à l'horizon mi-2015. Les investisseurs attendent donc des éclaircissements de la part de Janet Yellen', décrypte Christopher Dembik.

Toujours sur le front macroéconomique, les commandes de biens durables ont reculé de 1,3% aux Etats-Unis le mois dernier, contre +0,5% anticipé, mais l'indice de confiance des consommateurs mesuré par le Conference Board est ressorti à 94,5 points ce mois-ci, en hausse de 5,5 points en séquentiel et bien au-dessus de l'estimation du consensus de 87 points. Mieux : il n'avait plus atteint ce niveau depuis 2007.

Du côté des valeurs, et alors qu'à Wall Street Pfizer et Dupont ont tous deux dépassé les attentes du marché au troisième trimestre, KPN (+4% à 2,5 euros) se démarque à Amsterdam en dépit d'une perte trimestrielle nette de 76 millions d'euros liée à une dépréciation concernant Reggefiber. Hors exceptionnel, le groupe a dégagé un bénéfice net de 38 millions.

Sur le Footsie 100, BP (+1,3% à 435,9 pence) a de son côté relevé d'un peu plus de 5% le montant de son prochain coupon trimestriel après avoir publié des résultats en baisse, mais néanmoins en ligne avec les attentes.

A Zürich, le titre UBS s'adjuge, lui, 6% à 16,4 francs suisses (plus forte progression du SMI) dans le sillage de l'annonce d'un bénéfice sous-jacent avant impôts de 1,7 milliard de francs sur le trimestre écoulé, ce qui selon l'établissement 'démontre sa capacité bénéficiaire fondamentale'.

Novartis (+2% à 87,4 francs suisses) est également bien orienté après l'annonce d'une hausse de 9% de son résultat net ajusté au troisième trimestre à 3,3 milliards de dollars

Enfin, sur le CAC 40, un autre géant pharmaceutique, Sanofi plonge de 10,5% à 74,7 euros en raison de ventes et de prévisions décevantes. Lanterne rouge de l'indice phare, le groupe cède surtout à Total la place de première capitalisation boursière française.

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