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Marché: l'Italie reste décoté selon Rothschild & Cie Gestion

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(CercleFinance.com) - À l'occasion de son événement Esprit Partenaires, qui a réuni près de deux-cent cinquante investisseurs professionnels et partenaires, l'équipe de gestion de Rothschild & Cie Gestion a présenté sa stratégie d'invest

(CercleFinance.com) - À l'occasion de son événement Esprit Partenaires, qui a réuni près de deux-cent cinquante investisseurs professionnels et partenaires, l'équipe de gestion de Rothschild & Cie Gestion a présenté sa stratégie d'investissement pour 2014.

Pour Didier Bouvignies et Philippe Chaumel, tous deux associés-gérants et co-responsables de la gestion, les sources de performance boursière ne devraient pas se tarir en 2014.

'Le rééquilibrage de la croissance économique va continuer à alimenter un important mouvement de convergence entre les classes d'actifs, particulièrement favorable à l'appréciation des actions de la zone euro', estiment-ils.

Selon eux, sur les marchés actions européens, les primes de risque sont encore particulièrement élevées et le redressement des PER, qui a fortement contribué au rally l'année dernière, n'est pas terminé.

'L'indice EuroStoxx accuse encore une sous performance de plus de 40% par rapport au S&P 500, depuis 2008, ce qui offre une belle marge de progression. A la différence de l'année dernière, le cycle de revalorisation devrait désormais être soutenu par un regain de la croissance bénéficiaire des entreprises de la zone euro', affirme Didier Bouvignies.

Il souligne que pour capter le potentiel de rebond des actifs boursiers européens, les investisseurs devront se montrer sélectifs dans leur allocation, non seulement d'un point de vue géographique mais aussi sectoriel.

'La reconvergence des actifs va profiter aux actions des pays européens dits périphériques. Excessivement affecté par le 'risque pays' et des spreads de taux défavorables ces dernières années, le marché italien reste par exemple très décoté', ajoute-t-il.

Quant au profil des titres, le professionnel considère que le thème des 'valeurs de retournement' continuera de procurer les meilleures opportunités d'investissement.

Ce parti pris en termes de stock-picking a pour conséquence la surpondération de certains secteurs comme la banque, l'assurance, la construction, ou l'automobile, où nombre de sociétés sont aujourd'hui mal valorisées et en train d'initier une phase de rattrapage.

Rothschild & Cie Gestion souligne qu'alors que le secteur bancaire doit relever le défi d'une mutation structurelle, incontournable pour s'adapter aux exigences réglementaires de Bâle III, les établissements n'ont d'autre choix que de repenser leur business-model et de rationaliser leurs coûts pour renforcer leurs fonds propres.

'Dans ce contexte d'assainissement de leur bilan, les banques européennes ont, dans leur ensemble, rarement été aussi peu risquées qu'aujourd'hui. En France, les titres BNP Paribas et Société Générale sont valorisés à respectivement à 0,95 fois et 0,75 fois leurs fonds propres tangibles, un niveau modeste puisqu'ils sont déjà en ligne avec les normes de Bâle III. On peut raisonnablement s'attendre à ce que le ROE de ces banques s'établisse entre 11 et 15%, ce qui se traduirait par une valorisation significativement supérieure à leurs fonds propres tangibles', estime Philippe Chaumel.

D'autres valeurs sont attractives selon lui, comme l'italienne Intesa Sanpaolo qui bénéficie de l'apaisement des risques sur les taux d'intérêt italiens et d'un levier opérationnel important, grâce à la baisse des provisions pour risques.

'En revanche, les grandes banques espagnoles (BBVA et Banco Santander) sont à sous-pondérer.' Ces établissements dont la valorisation est supérieure aux fonds propres, sont comparativement plus chers que leurs homologues européens.

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