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Marché: petit rebond de l'euro ce matin.

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(CercleFinance.com) - Pas de rally de fin d'année pour la monnaie unique européenne, en dépit du léger rebond de 0,25% enregistré ce midi, à 1,2203 dollar. Reste que les 1,2170 dollar, soit le plus bas niveau annuel de la devise, ont été test

(CercleFinance.com) - Pas de rally de fin d'année pour la monnaie unique européenne, en dépit du léger rebond de 0,25% enregistré ce midi, à 1,2203 dollar. Reste que les 1,2170 dollar, soit le plus bas niveau annuel de la devise, ont été testés hier soir comme ce matin. Depuis fin 2013, la baisse de l'euro face à la devise américaine dépasse maintenant les 11%.

Le dollar corrige aujourd'hui après sa bonne performance de la veille, puisque la croissance du PIB américain du 3e trimestre a été, dans son estimation finale, relevée plus que prévu à + 5% en rythme annuel, après + 4,6% au 2e trimestre. Bref, la divergence de la zone euro et des Etats-Unis demeure manifeste.

“Les États-Unis n'avaient pas connu pareille croissance depuis 11 ans,” rappellent les analystes de Saxo Banque.

Alors que le réveillon puis le jour férié de Noël arrivent à grands pas, et que la séance sera de ce fait écourtée sur les principales places financières, l'euro se montre parfaitement neutre face au sterling, au yen et au franc suisse.

Directeur de la recherche économique chez Natixis AM, Philippe Waechter estime ce matin l'homme de l'année de la zone euro est, une fois encore, le président de la BCE Mario Draghi.

'Il l'avait déjà été lorsqu'en 2012 il avait indiqué que la BCE n'hésiterait pas à mettre les moyens nécessaires pour sauver la zone Euro', rappelle-t-il : c'était le fameux 'whatever it takes', la BCE ayant alors promis de jouer, si besoin était, le rôle de prêteur en dernier ressort. Cela n'a alors pas été nécessaire, et la seule parole du banquier central a alors contenu les risques de dislocation de l'union monétaire.

En 2014, Mario Draghi est allé plus loin encore en 'créant une rupture dans l'analyse de la crise de la zone euro. Celle-ci est structurelle plus que conjoncturelle et sa résolution passe par la mise en place de moyens et d'engagements dans la durée', résume Ph. Wachter.

'Le point majeur a été de convaincre que la crise de la zone euro ne se résoudrait pas spontanément, ne relevant pas simplement d'un mauvais passage dans le cycle économique', ce dont le risque de déflation n'est que le 'symptôme'. D'où l'abaissement, en septembre, des taux directeurs à pratiquement 0% pour une période prolongée.

Si la politique monétaire ne peut pas tout, elle doit selon la lecture de l'action de Mario Draghi faite par Ph. Waechter 'être accommodante dans la durée afin de faciliter les ajustements et les réformes structurelles dont la zone euro a besoin', ce qui passe par une politique budgétaire commune que la BCE appelle sans cesse de ses voeux.

En attendant, Mario Draghi a souvent évoqué ces derniers mois l'extension des rachats d'actifs obligataire engagés, pour de vrai, au mois d'octobre. Ils ne concernent pour l'instant que des titres de créances privés mais pourraient, sous peu selon nombre de cambistes, porter aussi sur les emprunts d'Etat.

Cet après-midi, depuis les Etats-Unis, on attend l'état des stocks de pétrole et de produits raffinés, qui devrait reculer (sauf ceux d'essence), ainsi que les inscriptions hebdomadaires au chômage.

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