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Marché: peu de tendance pour les paires de devises.

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(CercleFinance.com) - La monnaie unique européenne connaissait des mouvements relativement peu marqués ce midi contre les autres grandes devises alors que l'actualité s'annonce chargée en fin de semaine, avec une réunion de la BCE et le rapport

(CercleFinance.com) - La monnaie unique européenne connaissait des mouvements relativement peu marqués ce midi contre les autres grandes devises alors que l'actualité s'annonce chargée en fin de semaine, avec une réunion de la BCE et le rapport américain sur l'emploi. Ainsi ce midi, l'euro grappillait 0,10% contre le dollar américain à 1,3649 dollar.

Face au sterling, l'euro reste stable (+ 0,05%) à 0,8309 livre, cependant qu'il prenait 0,32% contre le yen à 142,5 et 0,33% face au franc suisse à 1,2363.

Depuis quelques jours, la banque centrale américaine a probablement, et comme indiqué, commencé à réduire le montant de ses rachats d'actifs obligataires : d'encore 85 milliards de dollars en décembre, ces rachats d'actifs obligataires sont revenus à 75 milliards dès ce mois-ci, soit de 2,8 à 2,5 milliards par jour en moyenne.

A priori favorable au dollar, une telle mesure constitue une première depuis l'annonce du QE 3, en septembre 2012. Mais Ben Bernanke avait préparé le marché à cette éventualité depuis le mois de mai 2013.

Il ne s'agit pas véritablement d'une surprise pour les marchés, qui sont donc passés à une autre thématique : après les QE, soit la partie 'non conventionnelle' de l'action de la Fed, quid des taux courts, instrument traditionnel de politique monétaire ? La banque centrale a précisé dernièrement qu'elle ne relèverait pas les taux dès que le chômage passerait sous la barre des 6,5%.

Chez Société Générale, les cambistes indiquent ce matin que les premiers relèvements de taux devraient intervenir aux environs du 3e trimestre 2015. A la fin de l'année prochaine, estiment-ils, les taux directeurs de la Réserve fédérale (0-0,25% actuellement) devraient atteindre 0,75%, 'à mesure que le chômage reculera et que la reprise économique se poursuivra'.

'Autant dire qu'il reste du chemin à parcourir avant que le dollar n'en profite vraiment', estiment aussi les spécialistes.

Dans ce contexte, les dernières statistiques passent au second plan, d'autant qu'elles sont mitigées. Ainsi, l'indice ISM des services aux Etats-Unis qui, en décembre, a reculé à 53 points, son plus bas niveau en six mois. De surcroît, le consensus, situé à 54,7, a été manqué. Au-dessus de 50, cet indicateur signale une progression de l'activité. Mais les commandes à l'industrie, un précurseur d'activité, ont de leur côté dépassé les attentes.

Sur l'agenda statistique de la matinée, on a appris que le nombre de demandeurs d'emploi en Allemagne avait diminué de 15.000 au mois de décembre 2013. 'En restant solide comme un roc en 2014, le marché du travail jouera un rôle significatif pour tirer l'économie allemande, en particulier à travers la consommation privée', pronostique Natixis.

A cette bonne nouvelle s'ajoute l'absence de menace inflationniste dans la zone euro : le taux d'inflation annuel est estimé à 0,8% en décembre 2013, en baisse par rapport à novembre où il était de 0,9%, selon une estimation rapide d'Eurostat.

Cet après-midi, la balance commerciale américaine est attendue sur un déficit de l'ordre de 40 milliards de dollars.

Et d'autres échéances suivront : jeudi, la BCE réunira son premier conseil des gouverneurs de l'année. Il sera suivi de la traditionnelle conférence de presse animée par son président, Mario Draghi.

Toujours d'outre-Atlantique, un chiffre clé, le rapport mensuel sur l'emploi de décembre, est ensuite attendu vendredi : prudent, le consensus actuel table sur 195.000 créations de postes, après 203.000 en novembre. Le taux de chômage devrait rester stable à 7%.

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