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Marché: 'reprise de l'investissement des entreprises' (UBP).

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(CercleFinance.com) - Patrice Gautry, chef économiste de Union Bancaire Privée (UBP), a livré les perspectives 2014 de la banque privée suisse, à l'occasion d'une conférence organisée ce jeudi. Il prévoit que la croissance mondiale accélére

(CercleFinance.com) - Patrice Gautry, chef économiste de Union Bancaire Privée (UBP), a livré les perspectives 2014 de la banque privée suisse, à l'occasion d'une conférence organisée ce jeudi.

Il prévoit que la croissance mondiale accélérera l'an prochain et bénéficiera du renforcement du commerce mondial ainsi que de l'investissement des entreprises. Elle devrait atteindre 3,6%, dont 2% dans les pays développés.

'Les échanges mondiaux tireront de nouveau l'activité, les exportations des Etats-Unis et des pays asiatiques alimenteront le rebond', a souligné le professionnel.

En outre, l'investissement des entreprises devrait être plus soutenu. 'Les carnets de commandes se regonflent, la consommation progresse régulièrement et semble moins fragile, le moral des entreprises est bon, les cash-flows sont élevés et le coût du capital reste faible.'

Ainsi, la productivité et la croissance potentielle devraient bénéficier d'un nouveau cycle de l'investissement privé.

Aux Etats-Unis, après le secteur immobilier, l'investissement en équipement, en infrastructures et en R&D devrait rebondir ces prochaines années.

L'atout énergétique du pays permet de dynamiser la demande domestique à moyen-terme et réduit les coûts de production des entreprises. La réindustrialisation s'articule autour de celles qui utilisent le plus de capital fixe et d'énergie.

En Europe et au Japon, 'l'investissement est en devenir'. Le Vieux Continent doit reconstruire son capital productif pour bénéficier d'une reprise durable. 'Les freins à l'investissement existent au sein de la zone euro, mais une reprise devrait s'enclencher, notamment en Allemagne', estime Patrice Gautry.

Au Japon, l''Abenomics'passe selon lui par une reprise de l'investissement privé pour instaurer une croissance durable.

Dans les émergents, les écarts de compétitivité et de productivité s'avèrent de plus en plus marqués entre les pays. La croissance potentielle amorce un déclin après une décennie de croissance soutenue.

Patrice Gautry considère que les missions des banques centrales en 2014 seront les mêmes qu'en 2013, à savoir offrir un soutien à la reprise cyclique, maintenir les taux de refinancement bas pour tous les agents économiques, réguler le secteur bancaire.

'Les actions et la communication diffèrent selon les régions', a nuancé le spécialiste. Ainsi, la politique de la Fed est liée à l'activité et à l'équilibre politique, celle de la BCE consiste à gérer les contraintes de taux et de liquidités, tandis que la BoJ se prépare à reprendre l'initiative monétaire.

Les banques centrales des pays émergents combattent quant à elles l'inflation avant de soutenir la reprise. 'Les prix des actifs sont devenus un des rouages de la politique monétaire', a précisé Patrice Gautry.

Il voit plusieurs risques pour 2014: politiques (avec les élections) et géopolitiques, bulle de crédit, bulle immobilière, crise bancaire dans les émergents, resserrement de la politique monétaire, rechute de la croissance dans les pays développés.

Par ailleurs, le professionnel a affiché son opinion positive sur les marchés actions, plus particulièrement l'Europe, en raison d'une valorisation attractive, de l'amélioration des indicateurs économiques et de la croissance bénéficiaire en vue.

Il a évoqué quelques thématiques intéressantes, tels que l'impression 3D, le cloud computing, le e-commerce, le paiement par téléphone mobile, la révolution du gaz de schiste, la robotique ou encore les réseaux sociaux.

Du côté obligataire, il s'est montré positif sur le segment High Yield. 'Les rendements des obligations d'entreprises les plus risquées paraissent toujours attrayants compte tenu des perspectives économiques plus favorables.' UBP recommande de maintenir une duration courte.

La banque conseille également une diversification au travers de l'or, qui constitue une forme d'assurance face au risque systémique.

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