Marché: Saxo Banque réagit aux propos de Mario Draghi.

(CercleFinance.com) - La conférence de presse de Mario Draghi n'a donc pas accouché d'un programme d'assouplissement quantitatif similaire à celui que vient de clore la Fed, visiblement au grand dam des investisseurs. Ces derniers pourraient aussi s'être formalisés du panorama économique plutôt sombre qu'a dressé le gouverneur de la BCE pour l'eurozone l'an prochain.

Mario Draghi a notamment admis que 'les risques entourant les perspectives économiques pour la zone euro sont orientés à la baisse'. 'En particulier, la faible dynamique de croissance au sein de la zone euro, couplée à des risques géopolitiques élevés, peut affaiblir la confiance et en particulier l'investissement privé', a-t-il prévenu.

Dans ce contexte peu encourageant, la BCE a revu à la baisse ses prévisions de croissance pour 2015, mais aussi pour 2016 (de -0,3% en moyenne).

S'agissant de la déflation, l'institution veut se donner le temps d'évaluer l'impact de la baisse du pétrole, ce qui signifie le report d'une décision à de prochaines réunions fin janvier ou mi-mars.

Enfin, et surtout, la mise en oeuvre d'un 'QE' ('quantitative easing'), bien que recueillant une 'vaste majorité', ne fait désormais plus l'unanimité et c'est sans doute ce changement que les opérateurs ont le plus de mal à digérer.

Pour autant, l'unanimité précitée au sein du conseil des gouverneurs n'est pas nécessaire pour lancer un QE, rappelle Christopher Dembik, économiste chez Saxo Banque, pour qui 'les tribulations à propos d'un potentiel programme de rachats de dettes souveraines ne sont pas terminées'. Elles devraient même 'encore fortement rythmer l'évolution des marchés financiers dans les semaines et les mois à venir', prévient l'expert.

Et de conclure sur cette mise au point : '(le QE) est annoncé depuis longtemps, mais rien n'assure qu'il se produise.'

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