Marché: un broker contrarie le secteur de l'automobile.
(CercleFinance.com) - Alors que s'ouvre aujourd'hui le Mondial de l'Automobile de Paris, une manifestation qui rassemblera cette fois encore tous les grands noms du secteur, et que les professionnels se veulent rassurants, Credit Suisse a jeté un pa
(CercleFinance.com) - Alors que s'ouvre aujourd'hui le Mondial de l'Automobile de Paris, une manifestation qui rassemblera cette fois encore tous les grands noms du secteur, et que les professionnels se veulent rassurants, Credit Suisse a jeté un pavé dans la mare...
Certes, les marchés automobiles français et européen se redressent, comme en témoignent notamment les derniers chiffres du CCFA (Comité des constructeurs français d'automobiles), lesquels ont révélé une hausse de 6,3% des immatriculations de voitures neuves dans l'Hexagone le mois dernier en glissement annuel (+1,5% à jours ouvrables comparables).
S'agissant des constructeurs, le groupe PSA sort lui aussi la tête de l'eau après une longue traversée du désert - 'l'effet' Carlos Tavares peut-être - tandis que Renault résiste, bien soutenu il est vrai par sa marque low cost Dacia, dont il n'est pas rare que les ventes au mois enregistrent des progressions à deux chiffres.
Les équipementiers automobiles hexagonaux sont également bien partis pour enregistrer de bonnes performances annuelles à l'image de Valeo, dont le résultat net part du groupe a bondi de 38% à quelque 262 millions d'euros au premier semestre.
Tous les voyants ne sont cependant pas au vert, rappelle Credit Suisse dans une note. L'indice sectoriel STOXX Europe 600 Automobiles & Parts a ainsi accusé une baisse de 15% depuis la mi-juillet, rappelle le broker helvète, lequel évoque aussi la mauvaise santé du marché automobile russe (où Renault est particulièrement exposé) et le récent profit warning de Ford, qui vient de réduire d'un milliard de dollars son objectif de bénéfice annuel pour cette année à six milliards.
Le géant américain pâtit d'une conjoncture qui lui est défavorable en Europe et ses difficultés pourraient aussi être ou devenir celles d'autres constructeurs éminents.
Et si Volkswagen - dont les ambitions en termes de ventes demeurent élevées - et Renault - dont le PDG Carlos Ghosn table sur une croissance du marché automobile européen de 3% l'an prochain - sont dans les petits papiers de Credit Suisse, plusieurs entreprises du secteur font aujourd'hui grise mine sur les marchés.
Le titre Renault, précisément, abandonne ainsi près de 2% à Paris, tandis qu'à Francfort, Daimler et Volkswagen se replient de respectivement 0,3 et 1%. Simple baisse de moral passagère alors que les places européennes sont dans le rouge, à moins qu'il ne s'agisse de l'ébauche d'une tendance plus durable...
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