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Marché: Wall Street à l'équilibre secouru par la FED.

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(CercleFinance.com) - Wall Street a fini à l'équilibre -presque sans surprise- tant les membres de la FED se sont employés à rassurer les marchés en leur jouant la partition qu'ils affectionnent : hausse de taux repoussée au-delà de la mi-2015

(CercleFinance.com) - Wall Street a fini à l'équilibre -presque sans surprise- tant les membres de la FED se sont employés à rassurer les marchés en leur jouant la partition qu'ils affectionnent : hausse de taux repoussée au-delà de la mi-2015, 'QE-3' prolongé jusqu'en décembre et autres douceurs.

Les stratèges le savent, la FED ne pouvait pas laisser Wall Street s'effondrer à la veille des '3 sorcières', le danger d'un effet 'boule de neige' était trop grand à l'issue du plus mauvais mois d'octobre depuis 2011.

Wall Street s'est réjouit qu'il soit de nouveau question d'injections de liquidités et ça a parfaitement fonctionné: le 'S&P' affiche +0,03%, le Nasdaq +0,04%... et le Dow Jones s'est effrité de -0,15%.

Mais la sérénité n'est qu'apparente: le VIX qui avait bondi de +15% la veille ne s'est détendu que de -3,8% à 25,25, les volumes d'échanges ont été de nouveau pléthoriques: après les 925 millions de contrats sur le 'S&P' la veille, il s'en est encore échangé 750 millions ce jeudi (moyenne du mois de septembre: 400 millions).

Les vendeurs sont encore très présents et les indices US perdaient -1,5% à l'ouverture. Ils étaient remontés à l'équilibre à 18H59/19H00 très précise, puis ont-ils fusé à +0,3% vers 19H0, juste pour l'ouverture des journaux télévisés américains de la mi-journée, histoire de rassurer les épargnants ?

Pour rassurer les investisseurs, les membres de la FED ont multiplié les déclarations ce jeudi : David Lockhart estime que le marché du travail est loin d'avoir retrouvé son fonctionnement optimal (comprenez: il est prématuré de relever les taux).
James Bullard a surpris tout son monde en évoquant la poursuite du 'QE3' au-delà de fin octobre (15Mds$, c'est toujours mieux que rien jusqu'en décembre)... mais il maintient son pronostic d'une croissance à 3% en 2015.

Charles Williams avait lâché jeudi matin 'qu'un QE4 est envisageable si la croissance US est menacée en 2015', précisant que l'inflation demeure un facteur de la plus haute importance (et tout le monde sait bien qu'elle va ralentir cet automne avec le plongeon du cours du baril sous les 80$, soit -25% en 3 mois).

Mais à force de promettre, tout et n'importe quoi pourvu que les marchés cessent de baisser, la FED ne va t'elle pas donner le sentiment qu'elle a perdu la main, que la situation économique se dégrade, que les objectifs d'inflation et de croissance se dérobent, que la valorisation des marchés est largement au-delà de ce que les perspectives 2014/2015 justifient ?

Wall Street n'est pas ressorti de sa forte aversion au risque, taraudé par des doutes persistants quant aux perspectives de croissance mondiale... et la flambée des taux observée sur les dettes périphériques jeudi matin (+30Pts de base sur les 'bonos' espagnols' et les BTP italiens, sans parler des +115Pts sur le '10 ans' grec à 9,05%) ravivent les inquiétudes sur la situation des économies de l'Europe méridionale.
La menace de la déflation s'accroît, ainsi qu'en témoigne la confirmation par Eurostat, de sa première estimation d'un taux d'inflation de 0,3% le mois dernier.

Wall Street a cependant pu se réconforter avec la forte baisse de -23.000 des nouveaux inscrits hebdomadaires au chômage, à 246.000 contre 287.000 à l'issue de la semaine close le 4 octobre au lieu d'un rebond à 290.000.

La production industrielle des Etats-Unis a, elle, crû de 1% le mois dernier, là où les analystes ne tablaient en moyenne que sur une hausse de l'ordre de 0,4%.
Enfin, l'indice des conditions d'activité industrielle de la Réserve fédérale de Philadelphie est ressorti à 20,7 points ce mois-ci, contre 20 points attendus et 22,5 points en septembre.

Seul bémol, l'indice NAHB recule de -5Pts par rapport à son récent zénith de septembre inscrit à 59 (au plus haut depuis 2006.

Du côté des résultats trimestriels des entreprises, Google a déçu après la clôture: le groupe annonce 6,35$ de bénéfice par titre alors que le consensus visait 6,53$.

Alors certes, le chiffre d'affaires progresse de +20% sur la période, à 16,5Mds$ (consensus: 16,57Mds$) mais les recettes liées aux mots clés payants et aux publicités n'ont augmenté que de 17% sur un an au lieu des +25% espérés.

Le titre chutait de -2% en after hour et résistant mieux qu'AMD (-5% après clôture à 2,49$) dont les ventes de 'chips' déçoivent et qui va licencier 7% de ses effectifs.

La déception provoquée par eBay mercredi soir s'est traduite par une chute de -4,7% (et -1% supplémentaires après clôture dans le sillage de Google).

Côté bonnes surprises Goldman Sachs a largement battu le consensus au troisième trimestre en dégageant un profit net de 2,24 milliards de dollars, grâce surtout à ses activités dans le secteur obligataire, avec des marchés 'bullish' depuis le début de l'été.

A notre le nouveau recul des T-Bonds à 10 ans sous les 2,00% en intraday et des taux hypothécaires à '30 ans' qui retombent sous les 4%.

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