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Marché: Wall Street a subi un 'sell-off' spectaculaire.

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(CercleFinance.com) - A l'image des places européennes et de façon tout aussi brutale, Wall Street a subi un 'sell-off' spectaculaire au cours des 90 dernières minutes, la baisse se radicalisant au cours des toutes dernières minutes (le Dow Jones

(CercleFinance.com) - A l'image des places européennes et de façon tout aussi brutale, Wall Street a subi un 'sell-off' spectaculaire au cours des 90 dernières minutes, la baisse se radicalisant au cours des toutes dernières minutes (le Dow Jones a décroché de -1,36%, le 'S&P' de -1,42%).

Ce vendredi 31 mai a déjoué les pronostics: une majorité d'investisseurs tablaient sur une ultime séance de hausse pour clôturer en beauté le plus joli mois de mai boursier depuis 2007.
Les attentes étaient d'autant plus 'bullish' que depuis début janvier, Wall Street termine toujours en hausse le vendredi.
Toujours, à l'exception du 15 mars (-0,2%) et du 5 avril (-0,3%... rien de bien méchant).
Oui, après 19 hausses sur une série de 21 vendredi, le scénario survenu ce 31 mai a surpris (piégé) beaucoup de monde.

Wall Street a chuté de -1,2% (moyenne des principaux indices) contre +0,3% à +0,5% en fin de matinée, cela fait plus de 1,6% de repli linéaire par rapport aux plus hauts du jour.
Les opérateurs parlent 'd'ajustements de positions' en fin de mois, ce qui constitue une explication 'un peu courte' compte tenu de l'absence totale de volatilité lors des 4 fins de mois précédentes (jamais plus de 0,3% de variation avec un nombre égal de séances de hausse et de baisse).
Tout a basculé au cours des 90 dernières minutes : les scores hebdomadaires étaient encore positifs vers 20H30.
Sur l'ensemble de la semaine le Dow a perdu -1,2%, le S&P -1,1% et le Nasdaq -0,1% (le score 'hebdo' a basculé dans le rouge à la toute dernière minute pour les 'technos').
Malgré une fin de semaine sans équivalent depuis le 28 décembre 2012 (-1,2% un vendredi), l'indice S&P500 affiche +2,1% sur l'ensemble du mois de mai (il s'agissait du septième mois de hausse consécutif, la performance annuelle de +14,5% est la plus élevée observée en 5 mois depuis 1997).

Le Dow Jones s'est adjugé +1,9% et le Nasdaq +3,8% (deux fois plus de gains, ce qui comble largement le handicap accumulé de janvier à avril).

Beaucoup de stratèges anticipaient une 'Grande Rotation' des bons du Trésor en faveur des actions: si les T-Bonds ont lourdement corrigé (avec des rendements solidement installés au-dessus des 2,1%), les actions n'ont pas bénéficié des arbitrages initiées dès le 21 mai dernier.
Elles n'avaient cependant pas perdu de terrain, les investisseurs saluant une série d'indicateurs économiques nettement meilleurs que prévu
Le dernier en date, c'est l'indice d'activité économique de la région de Chicago: le PMI a complètement déjoué les pronostics les plus optimistes avec un score 'miracle' de 58,7 contre 51 anticipé (après 49 en avril), ce qui contrebalançait les mauvais chiffres publiés à 14h30.
Les ménages américains n'ont pas fait de folies malgré 'l'effet richesse' induit par la hausse de la bourse et de l'immobilier (repli de -0,2% des dépenses en mai) alors que le marché attendait un léger sursaut de 0,1% ou 0,2%.
Mais cette frilosité pourrait s'expliquer par une baisse simultanée de leurs revenus qui accusent une baisse inattendue de 0,1% en avril.

Ces mauvais chiffres éloignaient le risque que la Réserve fédérale se hâte de ralentir le rythme de ses rachats d'actifs... mais la publication du PMI de Chicago a rebattu les cartes et entraîné une révision de certaines anticipations trop optimistes.

La hausse des marchés reposait depuis la mi-novembre sur la 'visibilité' que dispensent les marchés obligataires, partant de la conviction que la FED (puis la BoJ)seront capables de maintenir les taux presqu'éternellement à proximité de zéro.

La remontée du rendement du T-Bond de 1,62% vers 2,13% en l'espace de 4 semaines remet en cause cette conviction... mais les actions n'ont réagi que très tardivement: elles n'ont chuté qu'au cours des 2 dernières heures de la semaine et du mois.

Parmi les principaux replis du jour, on retrouvait les valeurs pharmaceutiques (pourtant considérées comme défensives) avec Amgen -4,5%, Regeneron -4,1%, Pfizer -3,3%, United Health -3,15%, J&J -2,1% puis Hewlett Packard (-3,3% après un parcours haussier vertigineux) ou des valeurs de consommation comme Kimberly Clarke (-3,5%) puis Procter & Gamble (-2,95%).
Le secteur des producteurs d'énergie et des parapétrolières a également subi une correction de -2% avec Pioneer (-4,1%), Chesapeake et Anadarko (-3%), Occidental Petroleum (-2,8%), Peabody et Freeport (-2,5%).

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