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Marché: Wall Street a terminé en léger repli.

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(CercleFinance.com) - Wall Street a terminé en léger repli, les trois principaux indices reculant de -0,32% (Dow Jones), -0,36% (Nasdaq) et -0,39% ('S&P'). Ces écarts ne paraissent pas très impressionnants mais si l'on se tourne du côté du

(CercleFinance.com) - Wall Street a terminé en léger repli, les trois principaux indices reculant de -0,32% (Dow Jones), -0,36% (Nasdaq) et -0,39% ('S&P').
Ces écarts ne paraissent pas très impressionnants mais si l'on se tourne du côté du Dow Jones Transportation -qui a enchainé une dizaines de records historiques consécutifs depuis mi janvier-, la correction du jour avoisine -1,55%.
Ces replis ne doivent pas faire oublier que de nouveaux plus haut annuels ont été inscrits en début de séance sur le 'S&P' à 1.510Pts et sur le Nasdaq à 3.164Pts (meilleur score intraday depuis le 5 octobre dernier).

Et Wall Street s'est maintenu à l'équilibre jusque vers 20H15, c'est à dire jusqu'au moment de la publication du communiqué final de banque centrale américaine: elle accueille avec une remarquable équanimité la stagnation de la croissance économique aux Etats-Unis, les opérateurs soulignant pour leur part que 2012 se solde par une croissance de +2,2%, en accélération par rapport à 2011, ce qui est un constat 'positif'.

A condition de faire l'impasse sur la contraction des 3 derniers mois.

Pourquoi s'en inquiéter ? Ce n'est qu'une 'pause' et qui est de surcroît causée par des perturbations d'ordre météorologique et d'autres facteurs 'à caractère passager'.

On se souvient pourtant que le passage de l'ouragan Sandy fut présenté sur le coup fin novembre comme un évènement susceptible de relancer l'activité, du fait des dépenses de répération et de reconstruction... un phénomène coutumier dans les Etats riverains du Golfe du Mexique après une tempête.
Mais rien ne semble s'être passé comme prévu.

Face à cette 'pause' jugée anodine, le communiqué du Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) confirme la poursuite des mesures d'exception en vigueur depuis septembre dernier et l'officialisation du 'QE-3', suivi de l'extension des rachats de MBS annoncé en décembre.

Il est tout de même assez paradoxal -pour ne pas dire cocasse- que la croissance s'évapore aux Etats Unis à partir du moment même où la FED a commencé d'injecter 85Mds$ dans le système financier chaque mois dans le but -précisément- de soutenir l'activité économique et l'emploi.

Bien sur, il existe une part indéniable de concours de circonstance dans cette soudaine contraction du PIB, à commencer par le ralentissement de -6,6% des dépenses de l'Etat et en particulier du Pentagone qui avaient fortement progressé avant les élections, dopant le PIB à point nommé.

Certes... mais cela ne fait que mettre encore plus en lumière la dépendance de l'économie US envers les commandes de l'Etat, lesquelles sont à 100% financées à crédit par des émissions obligataires dont la FED absorbe 90% du volume: le serpent se mord la queue.

Si l'on en croit des commentaires publiés juste après le chiffre du PIB, la baisse des dépenses gouvernementales auraient amputé la croissance de -1,3 à -1,5%... autrement dit de 35 à 50% selon les estimations.

Les 1,6 à 1,8% de croissance qui ont également disparu seraient liés à un 'effet stocks' négatif (un de ces 'évènements passagers' pointé par la FED) tandis que la consommation des ménages reste bien orientée avec une progression de +2,2%.
Mais historiquement, ce chiffre est strictement dans la norme des 20 dernières années pour la période des fêtes: ceci ne traduit aucune accélération (pas de dégradation non plus).

En ce qui concerne l'immobilier et la flambée de +15% des mises en chantier, ce chiffre ne 'colle pas' avec le nombre de transactions dans le 'neuf' ou 'l'ancien' sur la période correspondante: il semblerait que l'embellie 'sur le terrain' ne soit pas aussi vigoureuse que la remontée du moral des constructeurs de maisons individuelles.

Puisqu'il est difficile de trancher entre deux visions assez divergentes de ces chiffres, il faut creuser un peu plus loin dans le détail des composantes du PIB: la réponse se trouve peut être dans le montant global des imports/exports qui se contracte de -2% sur le début de la période.

Il trahit une contraction bien réelle de l'activité économique et le fait que le recul du Dollar peine à doper significativement les exportations.

De surcroît, Boeing et les firmes d'armement représentent une large part des entrées de commandes et des nouveaux investissements, ce qui signifie que la contribution des autres secteurs industriels stagne ou régresse... ce qui est loin de valider le scénario d'une reprise auto-entretenue.

Et dans ces conditions, il devient difficile d'apprécier à quel niveau et en quoi l'argent de la FED contribue réellement à la croissance.

Une certitude en revanche: il sert bien à financer les déficits gouvernementaux et à fournir toute la liquidité nécessaire aux marchés pour gonfler une bulle d'actifs sans lien avec la conjoncture présente ou future (selon un sondage publié la veille sur CNBC, 70% des gérants sont d'accor sur le fait que le 'QE-3' fait grimper les actions).

Le point d'orgue de cette semaine coïncidera avec la publication des chiffres du chômage vendredi: selon l'enquête d'ADP, le secteur privé aurait créé 192.000 emplois en janvier (plus que les 180.000 estimés) mais les chiffres de décembre ont été révisés à la baisse de 215.000 à 185.000.
Cette fin de journée à été marquée par la publication d'une nouvelle salve de trimestriels: ceux de Qualcomm ont été salués par une envolée de +6,5% en 'after hours', ceux de Facebook -inférieur aux prévisions-ont été accueillis avec une certaine nervosité : le titre a commencé par plonger de -5% en quelques secondes peu après 22H avant de revenir progressivement à l'équilibre une heure plus tard (vers 30,3$).

Les opérateurs ont d'abord sanctionné un profit de 3 Cents par action (et 17 Cents hors exceptionnels), contre 14 Cents il y a un an.

Le chiffre d'affaires s'établit à 1,585Mds$ contre 1,53 anticipé, l'essentiel provenant des revenus publicitaires (1,3Mds$).

Le Nasdaq a vu son repli ralenti par Yahoo +2,1%, Netapp +1,7%, Facebook +1,5%, Dell +1%

Les principaux contributeurs à la baisse furent JDS -4,1%, Vertex -3,8%, AMD -3,3%, Citrix -2,6%, Seras -2,1%, Adobe -1,5%, Expedia -1,4%.

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