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Marché: Wall Street de nouveau au plus haut.

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(CercleFinance.com) - Il fallait, quoi qu'il arrive, faire clôturer Wall Street au plus haut... du jour, de la semaine, du mois et même depuis 5 ans. Les indices US se trainaient à +0,3% en moyenne vers 21H55 (même niveau que vers 15H35 ou 17H35)

(CercleFinance.com) - Il fallait, quoi qu'il arrive, faire clôturer Wall Street au plus haut... du jour, de la semaine, du mois et même depuis 5 ans.
Les indices US se trainaient à +0,3% en moyenne vers 21H55 (même niveau que vers 15H35 ou 17H35) et ce n'était pas suffisant pour battre les records annuels inscrits la veille.
Alors, à 21H59, quelques opérateurs influent et 'bien intentionnés' ont appuyé sur le bouton et propulsé d'un 'bon coup de robot' les princioaux indices là où il était prévu qu'ils clôturent.

C'est cette ultime minute (qui donne lieu à une envolée de +0,2%) qui fait toute la différence: elle démontre qu'aucun hasard, qu'aucune autodétérmination n'est tolérée.
La 'valeur' des actions n'est plus fixée -depuis des semaines- par le libre jeu de l'offre et de la demande mais par des objectifs de 'prix' fixés à l'avance afin de créer artificiellement les conditions d'une hausse autoréplicative.

Cette manipulation -qui ne cherche même pas à se faire discrète- vise surtout à exclure toute émergence de signaux technique de retournement qui remettraient en cause la tendance en vigueur depuis le 19 novembre dernier.
C'est pourquoi, le Dow Jones (+0,51%) aligne une 6ème hausse consécutive et un 10ème gain sur une série de 11, c'est pourquoi le 'S&P' (+0,55%) aligne une 8ème séance de hausse consécutive (la plus longue du 21ème siècle, la précédente remontait à 2004) et une 11ème sur une série de 12, ce qui compte tenu de l'actualité économique et des perspectives conjoncturelles très incertaines est carrément surnaturel.

Le prétexte de résultats d'entreprises 'meilleurs que prévu' (toujours la même 'grosse ficelle') peut faire sourire car de nombreuses entreprises pulvérisent leurs records historiques absolus avec des profits inférieurs à ceux constatés fin 2011 ou même au 3ème trimestre 2012.

Il faut rappeler que les profits 'attendus' communiqués à la presse sont systématiquement minorés par rapport aux vraies attentes des analystes, c'est ce qui explique ce taux constant de 65 ou 70% (cela dure depuis des années) de résultats qui 'dépassent les objectifs'.

Et que dire des records absolus en série du 'Dow Jones Transportation' (+0,25% à 5.870Pts) avec la moitié de ses composantes affichant des multiples de capitalisation supérieurs à ceux de juillet 2007 et mai 2008 ?

Tous les verrous psychologiques ont sauté nous expliquent les 'haussiers'; puisque le marché ne rebaisse pas, les opérateurs sous investis n'ont plus d'autre choix que de se porter mécaniquement à l'achat pour éviter de se faire trop largement distancer.

Cela conforte le diagnostic du 'marché à choix unique' ou même ceux qui jugent les actions surévalués n'ont pas d'autre alternative que de 'payer', peu importe leur valorisation.

Dès qu'une vraie bonne surprise survient, les cours s'envolent: Procter and Gamble a bondi de +4% -tout comme Starbucks- grâce aux 'trimestriels'.

Le groupe de service pétrolier Halliburton s'est envolé de 5,05% à 39,7$... alors qu'il a fait état d'un bénéfice moins bon qu'attendu en 2012. Les opérateurs n'ont voulu retenir que l'amélioration de sa rentabilité au dernier trimestre.

Parmi les rares perdants du jour, Apple a encore lâché -2,3% à 439,9$ (après -12,5% la veille) et perd ainsi sa place de 1ère capitalisation planétaire, au profit d'ExxonMobil... mais cela n'a guère affecté le Nasdaq qui apris 0,62% à 3.150Pts (le zénith de début octobre 2012 est égalé mais celui de la mi-septembre n'est pas encore retracé, par la faute en effet seul titre Apple retombé de 30% dans l'intervalle).

La hausse inexorable de Wall Street pèse sur les T-Bonds 2022 dont le rendement s'est envolé de 1,845 vers 1,947% (le '30 ans' passant de 3,04% à 3,135%).

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