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Marchés de taux: la hausse des actions pèse sur les T-Bonds.

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(CercleFinance.com) - C'est la hausse de Wall Street (+0,6%) bien plus que les chiffres du jour qui provoquent une consolidation du marché obligataire américain ce jeudi soir: le T-Bond 2022 voit en effet son rendement se retendre à 1,885% (contre

(CercleFinance.com) - C'est la hausse de Wall Street (+0,6%) bien plus que les chiffres du jour qui provoquent une consolidation du marché obligataire américain ce jeudi soir: le T-Bond 2022 voit en effet son rendement se retendre à 1,885% (contre 1,84%) alors que les statistiques US ont été très mitigées, avec avec une vraie déception concernant le 'Philly Fed'.

L'indice d'activité régional était attendu en hausse à 7,5 mais il rechute au contraire à -5,8 après -4,5 en décembre.
Les opérateurs ne veulent retenir que le net recul de 371.000 à 335.000 des inscriptions hebdomadaires au chômage et la hausse pour le moins surprenant de 12% des mises en chantier de logements neufs en décembre, alors que leur nombre était attendu stable vers 900.000 (les permis de construite ne progressent en revanche que de 0,3%).

L'un des évènements les plus attendus ce jeudi concernait une émission obligataire espagnole: l'intégralité des 4,5 de milliards d'euros de dette à moyen et long termes ont trouvé preneur ce matin... mais la demande s'avère moins abondante que lors de la précédente opération sur des maturité longues en décembre.

Rien d'alarmant mais tout de même un signe de perte d'appétit pour du 'papier' dont le rendement se normalise, notamment sur le '2ans' (3,35%) avec un ratio de couverture de 2 contre 4,8 fois le mois dernier.

Pour le '5 ans', le rendement s'inscrit à 3,770% contre près de 4% vendredi dernier, avec un ratio de couverture de 2,3 contre 2,6... enfin , le '28 ans' (maturité atypique) affichait un rendement de 5,7% contre 6% en mai 2011, une période où la courbe des taux était inversée vu le stress régnant au sujet de la santé du secteur bancaire, plombé par des centaines de MdsE de créances douteuses.

Il résulte de tout ce qui précède une remonté du rendement du '10 ans' à 5,04% (contre 4,91% une semaine plus tôt) mais qui n'est pas contagieuse puisque le '10 ans' italien ressort à 4,025%.
On observe une remontée 'en parallèle' de la rémunération des Bunds (de 1,5% vers 1,534%) et des OTA (de 2,10 vers 2,13%) et une stabilité des 'guilts' à 2,02%.
Le ciel pourrait sembler sans nuage et la forte décrue des rendements ne doit cependant pas faire oublier que le risque n'a pas disparu, et en particulier que la récession en Europe continue de peser sur la santé financière des entreprises et de leurs créanciers... les banques.

Selon une étude de Standard & Poors, près de 1.000 milliards de dollars de dettes publiques et privées menaçaient de basculer en catégorie 'junk' à fin 2012, soit un quadruplement par rapport aux 227,4Mds$ recencés fin 2011 (et la moitié des 985Mds$ -le chiffre exact- identifiés comme à haut risque provient du secteur bancaire).

Et puisqu'il est surtout question des établissements de crédit, 'S&P' dénombre pas moins de 15 émetteurs en Europe et aux Etats-Unis (où nombre de banques annulent pourtant en masse des provisions pour créances douteuses pour embellir leurs trimestriels) et 11 dans la zone Asie-Pacifique, sachant qu'il est très difficile d'évaluer avec certitude la solidité des banques chinoises (selon certaines sources, les créances douteuses pourraient ateindre entre 20 et 40% de l'encours).

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