(BFM Bourse) - Lorsqu'un des quatre leaders mondiaux du jeu vidéo dévoile de mauvaises nouvelles, cela annonce souvent des difficultés pour ses concurrents. Les publications décevantes d'Electronic Arts et de Take-Two la semaine dernière pourraient donc être suivies jeudi par un avertissement d'Ubisoft, conjecture un analyste.
En tirant le signal d'alarme mardi dernier, l'américain Electronic Arts a fait tanguer toutes les wagons du jeu vidéo. Au lendemain de l'annonce de ses ventes trimestrielles, inférieures à des objectifs que le groupe avait pourtant précédemment abaissés, Take-Two a déçu à son tour. Ces deux acteurs ont perdu 13% le jour de leur annonce, tandis qu'Ubisoft et Activision n'ont pas été épargnés, abandonnant 10% chacun.
Il faut dire qu'au sein de l'univers du jeu vidéo "les mauvaises surprises vont souvent de pair", détaille Charles-Louis Planade, analyste chez Midcap Partners. Le bureau d'études a répertorié les mauvaises surprises intervenues depuis 2013 et le constat est clair. Les déceptions -publication financière accompagnée d'un décrochage du cours- surviennent certes pas systématiquement mais à tout le moins fréquemment par groupe de deux, trois voire quatre éditeurs à quelques jours d'intervalle.
Extraordinaire succès de Rainbow Six Siege
Toutefois, "malgré l'apparente contre-performance commerciale du dernier Assassin's Creed et les signaux défavorables envoyés par Electronic Arts et Take-Two il n'y aura peut être pas de warning" de la part d'Ubisoft lors de l'annonce de son chiffre d'affaires du troisième trimestre jeudi après Bourse, nuance Midcap Partners. En effet "l'extraordinaire succès" de Rainbow Six Siege se confirme jour après jour et pourrait constituer un bel amortisseur, tout comme l'accélération du phénomène de digitalisation. En outre, les prévisions annuelles reposent aussi sur le succès du prochain The Division 2 dont le lancement est prévu au 15 mars et dont les échos de la presse spécialisée laissent espérer "une belle sortie".
Quoi qu'il en soit, même si le leader français devait avertir à son tour, "la sanction semble déjà avoir eu lieu". Entre l'avertissement d'EA et vendredi soir, Ubisoft a perdu 13% ce qui constitue la plus faible performance du secteur - alors qu'Electronic Arts cote désormais... au-delà du niveau précédent son warning, grâce au rebond provoqué en fin de semaine par le succès inattendu d'Apex Legends.
Dans ce contexte, Charles-Louis Planade parie que "la période actuelle constitue historiquement une excellente opportunité de se renforcer" sur Ubisoft. Midcap Partners confirme ainsi son conseil d'achat en ciblant 107 euros. Un avis qui s'accompagne lundi matin d'un rebond de 3,58% du titre à 71,68 euros.
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