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Morning Briefing: après la chute, quelques signaux d'espoir ?

Malgré une tendance toujours très fortement perturbée, on s'achemine vers un petit rebond à l'ouverture ce matin, avec quelques signaux d'espoir.

Malgré une tendance toujours très fortement perturbée, on s'achemine vers un petit rebond à l'ouverture ce matin, avec quelques signaux d'espoir. - Spencer Platt - Getty Images North America - AFP

Malgré une forte chute de 4% du CAC40 hier encore, et des marchés toujours autant perturbés, quelques petits signaux d'espoir commencent à apparaître. De quoi miser au moins sur une stabilisation?

Tendance et catalyseurs

Le CAC40 est demandé ce matin en hausse, à +49 points pour 3.945. Un rebond très fragile au regard de la baisse d'hier, qui nous a fait sombrer loin sous les 4.000 points, et même sous les 3.900 points, -4,05% à 3.896 points. Les volumes sont importants encore une fois, mais toujours pas de nature encore à faire penser à une capitulation, à 5,5 milliards. Une sorte de capitulation lente en réalité.L'indice perd 16% depuis le 1er janvier, et 30% sur 3 mois.

À noter une forte baisse du Nikkei ce matin à Tokyo, -4,8%. Tokyo qui prend avec un effet retard la tempête d'hier, mais à noter une forte appréciation du yen, qui descend à 112,5 unité face au dollar, avec une rencontre entre Haruhiko Kuroda, le président de la banque centrale japonaise et le Premier ministre Shinzo Abe ce matin, pour discuter de politique monétaire.

On a aussi le patron du parti libéral démocrate au pouvoir au pays, qui appelle maintenant à une réunion d'urgence sur la situation économique du pays, avec un Japon qui doit se placer à l'avant-garde d'une initiative mondiale coordonnée à ce sujet.

Wall Street a gardé un peu de calme, -1,23% pour le SP500, encore une fois le marché s'est bien redressé en fin de séance malgré un climat encore très agité.

Tensions sur les dettes, volatilité des matières premières

Fait nouveau, une nette tension sur les taux d'intérêts des dettes souveraines, quelques points sur des niveaux plancher, mais 0,19% sur la dette allemande à 10 ans, 0,62% pour l'OAT française, 1,7-1,8% sur les dettes italiennes et espagnoles... La pression à la baisse s'amenuise, du fait de la réapparition d'une petite prime de risque.

Sur les matières premières, il faut noter que le pétrole a signé un nouveau plus bas de 12 ans hier du coté des 26 dollars. Mais les cours se reprennent un peu ce matin du côté des 27,40 dollars. Et puis l'or, la valeur-refuge par excellence, est à 1.233 dollars l'once, après avoir touché 1.260 dollars hier, une de ses plus fortes hausses historiques en une journée. Le métal gagne 18% depuis le 1er janvier.

Signaux d'espoir?

Quelques éléments permettent de parier au moins sur une forme de stabilisation voire un petit rebond au milieu de cette tempête. Certains analystes de marché pariaient il y a 24h sur une nouvelle vague de correction d'environ 5% avant que les choses ne commencent à se stabiliser d'un strict point de vue technique sur la plupart des indices européens. Une grande partie du chemin étant fait hier, et la journée ayant été spectaculaire, peut-être peut-on y voir une forme de plancher.

Enfin à noter que Jamie Dimon, le patron de JPMorgan, a racheté pour 25 millions de dollars (quasiment 1 an de son salaire) d'actions de sa banque (qui perd 20% depuis le 1er janvier), que Warren Buffett a dévoilé avoir investi plus d'1 milliard de dollars dans certaines sociétés pétrolières, notamment le raffineur Philips66. Et que John Paulson, un des plus grands investisseur de Wall Street, juge désormais la réaction des marchés excessives, et parle d'un retour progressif à la normale. Quelques signaux de confiance symboliques qui peuvent eux aussi aller en faveur d'un léger mieux sur le marché.

Valeurs

L'Oréal

Les résultats 2015 sont meilleurs que prévus, avec un 4ème trimestre qui montre une belle accélération. La croissance atteint 4,2% contre 3,7% attendus et on est au-delà des 25 milliards d'euros de chiffre d'affaires, grâce a la baisse de l'euro et un redressement des activités luxe, conjugué a une poursuite de la croissance des activités cosmétique active (Vichy et la Roche Posay).

Amundi

Belle performance du géant de la gestion, avec un résultat net de 519 millions d'euros, et une collecte nette record de 80 milliards d'euros sur l'année.

Renault

Le constructeur affiche un bénéfice opérationnel en hausse de 44,2% à 2,3 milliards d'euros, et a dépassé avec quasiment un an d'avance son objectif de marge de 5%. Le groupe confirme ses précédentes prévisions de marché, et remonte sensiblement son dividende d'1,9 à 2,4 euros.

Antoine Larigaudrie