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Morning Briefing: calme plat

Des marchés calmes, sans trop de direction et sans volumes, aussi bien à Paris qu'à New York, qui reste tout de même sur ses plus hauts de l'année.

Des marchés calmes, sans trop de direction et sans volumes, aussi bien à Paris qu'à New York, qui reste tout de même sur ses plus hauts de l'année. - Spencer Platt - Getty Images North America - AFP

"Peu de tendance, peu de conviction, peu de volumes, les marchés se cherchent. Et ce malgré des catalyseurs toujours éminemment positifs."

Tendance

Le CAC40 est demandé quasiment inchangé ce mardi matin, 1 point à 4.428. Lundi l'indice a perdu 0,77%, sur des volumes très maigres, 2,5 milliards d’euros. On sent un vrai manque de conviction et de direction.

Wall Street reste sur les sommets annuels, et bénéficiaires depuis le 1er janvier, +0,1% pour le S&P500 à 2051 points. Une progression limitée, alors qu'on sort de cinq semaines de hausses consécutives.

En revanche l'Asie réagit mieux. La situation est tellement tendue sur les changes avec les monnaies asiatiques que toute petite accalmie du côté du dollar est bonne à prendre. Le Nikkei a terminé en hausse de 1,94%, après un jour férié.

Catalyseurs

On reste malgré tout sur des fondamentaux solides: le pétrole continue à se redresser, le Brent et le WTI sont tous les deux au-dessus des 41 dollars désormais. Le dollar reprend un peu de force ce matin, autour de 1,1250 ce mardi matin pour l’euro, après un décrochage de 1,13, mais pas assez pour stimuler les indices plus que ça.

Il faut trouver des raisons de bouger un peu, et de trouver une tendance et des convictions. Encore une fois, seul un vrai mouvement autour de l'eurodollar pourrait faire changer les choses.

Le catalyseur du jour pourrait être les PMI de la zone euro, les indices des directeurs d'achats. Et on en vient à espérer de mauvaises nouvelles de nature à faire baisser un peu l'euro et donc de contrecarrer la force du dollar. Déjà en accusant le coup d'éventuels mauvais chiffres, et ensuite en pariant sur une attitude toujours plus souple de la BCE pour soutenir la croissance.

Dans le cas contraire, il y a fort peu de chances que la situation bouge et l'euro ne devrait pas beaucoup bouger, laissant le niveau actuel du dollar limiter la progression des indices.

Valeurs

Deutsche Bank

La défiance va à nouveau dominer chez les investisseurs, alors que Moody's a placé la note de crédit de la banque sous surveillance. L'agence estime que le groupe s'expose à des risques financiers spécifiques en mettant en place son plan de stabilisation et de consolidation des fonds propres. Moody’s souligne quand même que les paramètres de liquidité et de profitabilité soutiennent actuellement la note de crédit.

Casino

Le groupe annonce la finalisation de la vente de ses parts dans les supermarchés asiatiques BigC, pour un produit de cession de 3,1 milliards d’euros. Ce qui va permettre au groupe de se désendetter à hauteur de 3,3 milliards, avec à la clé aussi 2,2 milliards de plus-values.

Gameloft

L’éditeur de jeux, sous le coup d’une OPA hostile de Vivendi, a signé une perte nette 2015 de 24,2 millions d'euros, multipliée par 4 sur un an, du fait d'un important plan de restructuration. Cela dit, l’activité est en croissance de 13% sur l’année à 256 millions d’euros. Gameloft parie à horizon 2018 sur un résultat opérationnel de plus de 65 millions d’euros, et un chiffre d’affaires supérieur à 350 millions, dont près de 30% en revenus publicitaires issus de sa propre régie.

Cellectis

Le groupe signe un accord avec le japonais Takara, qui va lui fournir des produits et lui permettre de les fabriquer sous licence. Un deal qui permet à Cellectis de garantir sa production de cellules, et son portefeuille de produits.

Antoine LArigaudrie